Vœux d’Emmanuel Macron : Ce qu’il faut retenir de l’allocution du président
C’est un exercice annuel auquel Emmanuel Macron est habitué. Mais à la fin de cette année 2024, le président de la République française doit faire face à un bilan plus contrasté. Il a notamment reconnu ce mardi que la dissolution qu’il a décidée en juin avait « apporté pour le moment davantage de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français », et « produit plus d’instabilité que de sérénité ».
« J’en prends toute ma part », a assuré le chef de l’Etat dans son allocution télévisée, allant plus loin dans son mea culpa esquissé début décembre. Il a estimé que l’année qui s’ouvre mercredi devait être celle « du ressaisissement collectif » pour permettre « la stabilité ».
Des référendums à venir ?
Il a aussi annoncé qu’il demanderait en 2025 aux Français de « trancher » des « sujets déterminants », laissant entrevoir d’éventuels référendums ou conventions citoyennes.
Le chef de l’Etat a aussi promis de « veiller » à ce que la France « continue d’être attractive », « travaille et innove plus », continue de créer des emplois et « assure sa croissance en tenant ses finances », dans une forme de mise en garde au gouvernement qui doit présenter une nouvelle mouture du budget pour l’année qui s’ouvre.
La « naïveté » des Européens sur l’agriculture
Les Européens doivent en finir avec la naïveté » en matière de commerce ou d’agriculture, a estimé Emmanuel Macron, appelant à un « réveil » face aux « lois » qui sont « dictées par d’autres ». « Dire non aux lois du commerce dictées par d’autres et que nous sommes les seuls à encore respecter. Dire non à tout ce qui nous fait dépendre des autres sans contrepartie et sans préparer notre avenir », a affirmé le président dans son allocution télévisée.
« À l’inverse, il nous faut le réveil européen, un réveil scientifique, intellectuel, technologique, industriel, un réveil agricole, énergétique et écologique », a-t-il ajouté. « Il faut pour cela aller plus vite, prendre nos décisions plus rapidement, plus fortement en Européens, simplifier nos règles » et « investir davantage ».