France

Visite de Charles III à Bordeaux : « On va faire en sorte qu’il n’ait pas de tram » préviennent les grévistes de Keolis

« Le 28 mars, il va y avoir des actions très importantes, certainement de grosses manifestations et de gros blocages », explique à 20 Minutes Mathieu Obry, représentant syndical CGT chez Keolis, délégataire du réseau de transports en commun. Le 28 mars, c’est le jour de la visite du roi Charles III et de son épouse Camilla, à Bordeaux mais aussi une occasion en or pour les opposants à la réforme des retraites de se faire entendre.

Les souverains seront en France à partir du 26 mars et au début du mois Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, annonçait déjà la couleur « On va l’accueillir avec une bonne vieille grève générale », lançait-il sur le plateau de France Info.

Un trajet en tramway jusqu’au centre-ville ciblé par les syndicats

Le monarque devrait arriver à la gare Saint-Jean à midi, selon les informations du journal Sud Ouest. Pour l’instant, les cheminots n’ont pas prévu d’actions dans le cadre de cette visite royale. « Mais c’est loin pour nous le 28, on organise les actions au jour le jour, en ce moment », confie un représentant syndical FO. Du côté des syndicats de Keolis si on se dit « suspendus aux modifications de trajets », celui initialement prévu entre la gare et le miroir d’eau à bord d’une rame de tramway est sérieusement compromis. « On va faire en sorte qu’il n’ait pas de tram », prévient Mathieu Obry.

A ce stade, les autorités n’ont pas communiqué les détails de la visite du couple royal, qui va peut-être devoir être revu. Selon Sud Ouest, il était normalement prévu une déambulation au centre-ville et une étape chez Baillardran, le fabricant de cannelés, pâtisseries typiquement bordelaises. Après une réception officielle à la mairie, le roi et son épouse ont prévu de visiter le château Smith Haut-Laffite à Martillac. Le souverain britannique tiendrait aussi à se rendre sur les lieux des incendies géants de l’été 2022, dans le Sud Gironde.

Chez Keolis, l’intersyndicale ajustera ses décisions au fur et à mesure de l’actualité et renoncera à des perturbations si, d’ici là, la réforme des retraites est retirée. Si ce n’est pas le cas, elle est déterminée à saisir toutes les opportunités pour se faire entendre,