Violeur au tournevis à Poitiers en 2015 : suspect identifié.
L’homme arrêté mardi pour une suspicion de viol à Poitiers en 2015 a été mis en examen pour « tentative de meurtre accompagnée ou suivie d’un autre crime et de viol ». Le 23 juin 2015, une jeune femme de 25 ans a été agressée le long d’une rivière à Poitiers, alors qu’elle faisait son jogging.
Dix ans après les événements, l’affaire dite du « violeur au tournevis » semble proche d’une résolution. L’individu arrêté mardi, soupçonné de viol à Poitiers en 2015, a été mis en examen pour « tentative de meurtre accompagnée ou suivie d’un autre crime et de viol », a précisé jeudi le pôle « cold cases » du parquet de Nanterre dans un communiqué. Le suspect, âgé de 28 ans, a été identifié et appréhendé grâce à des méthodes de généalogie génétique en collaboration avec le FBI.
Selon le parquet, « les analyses génétiques effectuées lors de la garde à vue » sont « correspondantes à l’empreinte génétique inconnue mise en évidence sur la scène de crime ». Mineur au moment des faits, l’homme a également reconnu être l’auteur de l’agression. Il a été placé en détention provisoire et risque la réclusion criminelle à perpétuité.
### Attaque au tournevis
Le 23 juin 2015, une jeune femme de 25 ans a été agressée près d’une rivière à Poitiers alors qu’elle effectuait son jogging. Le suspect l’a attaquée avec un tournevis, l’a étranglée et a commis un viol avant de prendre la fuite. Le coupable n’avait pas été arrêté jusqu’alors. Néanmoins, un ADN retrouvé sur la scène de crime, qui n’était pas présent dans les bases de données de la police française, a finalement permis aux enquêteurs du pôle « cold cases » de retrouver le suspect, grâce à des avancées en généalogie génétique aux États-Unis.
Le parquet a déclaré que « les analyses réalisées dans le respect de la législation américaine révélaient des correspondances génétiques avec des individus susceptibles d’être des ascendants de l’auteur des faits ». Cette coopération a conduit à l’arrestation de l’individu. L’avocat de la victime, Me Lee Takhedmit, a qualifié mercredi cette évolution de « bonne nouvelle » pour sa cliente, « victime de ce crime ultra-traumatisant ».

