Vendée Globe : Charlie Dalin s’échappe, Tanguy Le Turquais angoisse et a le mal de mer
La flotte s’étire de plus en plus à mesure que dure le Vendée Globe 2024. Si le duo de tête navigue au large des Kerguelen, une partie de la flotte se bat avec les éléments au Cap de Bonne Espérance, que Louis Burton franchira une 2e fois en quelques heures. Le skippeur sur Bureau Vallée a connu une seconde avarie fatale et a dû abandonner. La flotte perd un de ses meilleurs éléments.
Kerguelen et les garçons
Charlie Dalin est-il enfin débarrassé de toute concurrence ? Il serait prétentieux de le penser pour tout autre skippeur, mais l’homme à la barre de Macif Santé Prévoyance enchaîne les bonnes trajectoires, les temps forts et faibles avec une telle facilité et une telle justesse qu’il en devient intouchable, même avec seulement 100 milles d’avance sur un Sébastien Simon loin d’avoir dit son dernier mot. Les deux garçons naviguent en tout cas au nord des Kerguelen, où le temps est maussade mais plutôt doux (d’après notre appli météo), avec un gros gap d’avance sur le peloton des poursuivants, mené par Yoann Richomme. Avec un vent établi à 35 nœuds (65 km/h) et des rafales à plus de 50 nœuds, le temps est à la fois dangereux mais favorable au duo de tête. Au Nord, en revanche, tout le monde attend son heure. Mais viendra-t-elle ?
Le classement à 7h
1. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance)
2. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 93,98 milles
3. Yoann Richomme (Paprec Arkéa) à 390,94 mn
4. Thomas Ruyant (Vulnerable) à 496,45 mn
5. Nicolas Lunven (Holcim – PRB) à 670,75 nm
Les angoisses de Tanguy Le Turquais
Au cas où vous vous posiez la question, oui les skippeuses et les skippeurs du Vendée Globe sont humains. Il leur arrive même de flipper quand les conditions météo deviennent hostiles. Tanguy Le Turquais (Lazare) a ainsi fait part de ses angoisses et dit avoir connu… un petit épisode de mal de mer.
« Je pense que c’est lié en partie à l’état de la mer et à un peu de stress parce que je suis en train de découvrir ce que c’est les Mers du Sud, a-t-il partagé dans des propos relayés par le site officiel de la course. […] J’ai toujours cru que j’étais un marin avec un peu d’expérience, et aujourd’hui je me suis aperçu que j’étais jamais vraiment sorti de mon jardin, et là c’est un truc de malade. J’en prends plein les yeux. La mer c’est n’importe quoi, c’est pas rangé du tout cette histoire, la houle est raide, ça déferle, c’est dans tous les sens, le ciel est rempli de nuages noirs, c’est un mélange à la fois magnifique et à la fois hyper angoissant. »
Des nouvelles de Marina Foils
Notre skippeur virtuel a la chance de pouvoir avancer sans crainte et de chercher du gros vent. S’il y avait un ouragan, il s’engouffrerait dedans pour naviguer à 50 nœuds. Marina Foils n’a pas cette chance au large du cap de Bonne Espérance, que le bateau de 20 Minutes s’apprête enfin à franchir, et entame donc une manœuvre vers le Nord pour rester dans le sillage de la dépression qui prend inéluctablement de l’avance.
Conséquence du changement de cap, Marina Foils perd quelques places et chute à la 143.000e position. Pas de panique, la remontée reprendra dans quelques heures, au moment de reprendre la route vers le Sud pour tutoyer la zone d’exclusion des glaces. Il faut savoir se montrer patient.