Vendée Globe 2024 : Sam Goodchild choisi de filer à l’ouest, Louis Burton au bord des larmes… Le journal du 18 novembre
Si toutes les routes mènent aux Sables d’Olonnes sur le Vendée Globe, elles n’ont pas la même puissance de vent. Et les skippers de cette 10e édition l’expérimentent actuellement avec des choix différents entre l’est, l’ouest et le centre. En ce début de deuxième semaine, c’est la route à l’ouest qui semble payée après celle du centre, avec un Sam Goodchild qui a repris la tête de la course grâce à ce choix. On fait le point.
- Sam Goodchild prend la tête et accentue son avance
Le skippeur de Vulnerable s’est emparé de la tête du Vendée Globe dimanche soir grâce à son choix de la route Ouest, avant de prendre une bonne avance sur son poursuivant, le Français Sébastien Simon, qui pointe à plus de 43 milles ce lundi matin.
« Les fichiers (météo) ne correspondaient pas forcément à la réalité et Sam (Goodchild) a très bien géré ça. Il a su exploiter les bascules de vent au bon moment plutôt que d’attendre une bascule de vent à plus long terme. On est plusieurs à avoir attendu une rotation de vent qui a mis du temps à venir. Moi je commence seulement à en avoir depuis hier soir », a commenté Justine Mettraux (Teamwork-Team SNEF) pour les organisateurs.
L’ancien leader, Jean Le Cam, s’est finalement fait piéger par son choix de prendre la route à l’est qui lui avait permis de prendre la tête dimanche matin. Avec une moyenne de 5 nœuds sur les 24 dernières heures, difficile de maintenir la cadence, mais il n’est pas le seul.
- Le classement de lundi matin :
1. Sam Goodchild (Vulnerable) à 22.315,40 milles nautiques de l’arrivée
2. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 42,79 milles du leader
3. Thomas Ruyant (Vulnerable) à 61,00 milles
4. Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-Lux) à 106,52 milles
- Louis Burton proche de l’abandon ?
« Pourquoi ça fait ça ? C’est pas possible. » Le skipper Louis Burton (Bureau Vallée) a exprimé de l’abattement dimanche après l’avarie structurelle dont a été victime son monocoque.
Des fissures sont apparues sur son IMOCA, s’étendant du pont à la coque et risquant l’affecter l’intégrité structurelle de son bateau, mais le navigateur reste pour le moment en course dans le Vendée Globe.
« C’est pas possible, il y a eu un crac […], cinq minutes après il y a eu deux autres cracs […] c’est cassé jusqu’à 40 centimètres », se désole-t-il dans une vidéo publiée dimanche par la direction de la course.
Sur la vidéo transmise depuis son IMOCA, on observe une bosse sur le pont du cockpit extérieur laissant imaginer une importante fissure interne. On aperçoit aussi une fente qui se prolonge jusque sur la coque extérieure en contact avec la mer. De l’eau s’est infiltrée à l’intérieur du bateau.
« Pourquoi ça fait ça ? C’est pas possible. Ça allait bien », a lancé, frustré et au bord des larmes, le marin qui avait fini 3e de cette course autour du monde en solitaire sans assistance en 2021.
- Ça rame pour « Marina Foils »
Quelle belle surprise de se réveiller, ce lundi matin, en voyant Marina Foils, le bateau de 20 Minutes sur Virtual Regatta, aller à la vitesse supersonique de 0,5 nœud. Le choix tactique de passer par l’est et de longer les côtes africaines est périlleux et le manque de vent était annoncé. Mais de là à galérer autant… On hésite à sortir deux belles rames pour aller un peu plus vite ou appeler Léon Marchand pour qu’il tracte notre bateau.
Mais, rassurez-vous, le vent devrait revenir dans les prochaines heures (jours ?), et Marina Foils pourra rattraper son petit retard (107.000e sur plus de 660.000 joueurs). Sachant, qu’à vol d’oiseaux, on a pris la route la plus courte… Malheureusement, on a préféré prendre la mer plutôt que les airs.