France

Uniforme à l’école : A peine porté, il va finir au placard

Les élèves n’auront même pas eu le temps de prendre le pli. « C’est inadmissible que l’Etat ne respecte pas sa parole et qu’en cours de route il modifie les règles du jeu », s’insurge Vincent Terrail-Novès, maire (Renaissance) de Balma, en Haute-Garonne. Sa commune s’était portée volontaire pour l’expérimentation de l’uniforme à l’école qui devait se poursuivre pendant deux ans. Mais la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a confirmé sur LCI, qu’à peine un an après son lancement, elle allait prendre fin pour des « raisons budgétaires ».

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Prenant acte du renoncement de l’Etat sur le dispositif, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier (Renaissance) a annoncé, le 4 mars dans les colonnes du Figaro, qu’il allait y mettre fin dans deux lycées de Nice et de Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône.

« 20.000 euros c’est correct, au-delà c’est compliqué »

Volontaire, la commune de Balma (17.000 habitants) s’est investie avec conviction pour tester la tenue unique dans deux groupes scolaires, soit auprès de 400 élèves environ. Les parents ont été consultés sur les modalités de mise en œuvre (nombre de tenues, couleur, etc.) et des sondages ont même été organisés par les parents élus sur les effets constatés. Ils montrent que le port de l’uniforme contribue à réduire les inégalités entre les élèves pour 62 % des parents interrogés et à forger un sentiment d’appartenance à l’école pour 70 % d’entre eux.

Pour autant, la commune de Haute-Garonne ne pourra pas le maintenir sans l’aide de l’Etat. « Sur un budget de 30 millions d’euros, 20.000 euros c’est correct, mais au-delà, c’est plus compliqué », fait valoir le maire. Or, la part de l’Etat, censé financer la moitié du coût du dispositif s’élève à 20.000 euros également. « L’Etat nous ponctionne aussi pour redresser les comptes de la nation, soit 146.000 euros pour la ville de Balma », précise l’élu Renaissance.

Toutes nos infos sur l’uniforme

« L’Etat a tenu ses engagements pour l’année scolaire 2024-2025, commente auprès de 20 Minutes le ministère de l’Education nationale. Au regard des bilans qui auront lieu à la fin du mois d’avril, le ministère réallouera, le cas échéant sa part des crédits nécessaires au financement d’une suite de l’expérimentation sur la tenue commune. »

Mais à écouter la porte-parole du gouvernement, l’affaire est bien pliée.