Une voyageuse a-t-elle été verbalisée parce que son chat miaulait dans le TGV ?
C’est l’histoire d’un couple de Parisiens et d’un chat. Un chat un brin bruyant, qui avait envie de miauler alors que ses maîtres regagnaient la capitale. Miauler, c’est son droit. Le problème, c’est que la scène s’est passée dans un TGV. Et que ça n’a pas plu aux autres voyageurs qui se trouvaient dans cette rame partie de Vannes (Morbihan).
La scène se passe le 21 août et a fait l’objet d’un article chez nos confrères de BFMTV. La propriétaire du chat y dénonce une verbalisation qu’elle juge excessive, expliquant avoir écopé d’une amende de 110 euros parce que son chat miaulait. « Il a un petit peu miaulé au début du trajet et suite à la plainte d’un voyageur, un contrôleur nous a mis une amende », assure la jeune femme.
La version de la SNCF n’est pourtant pas la même. Contactée par 20 Minutes, la société ferroviaire assure que la verbalisation n’est pas liée aux miaulements du chat. « Ce n’est pas un motif de régularisation », assure la SNCF. D’autant que l’animal voyageait en règle : il était dans un sac fermé et possédait son propre billet, facturé 7 euros par voyage.
Une solution « de savoir-vivre » refusée
Non, d’après les contrôleurs du train, c’est parce que la voyageuse a refusé de changer de wagon qu’elle a été verbalisée. « A la suite de plaintes de nombreux voyageurs ainsi que de vives tensions entre cette voyageuse et d’autres clients, nos chefs de bord lui ont proposé d’être replacée dans la voiture d’à côté où il y avait de nombreuses places vides. Une solution de savoir-vivre qu’elle a malheureusement refusée », regrette la direction.
La SNCF assure que cette solution « aurait pourtant permis d’apaiser les tensions entre elle et les autres clients d’assurer le confort de tous les voyageurs, d’elle-même et de son chat ». Mais la voyageuse a refusé et a été verbalisée. La SNCF promet de prendre contact avec la voyageuse afin « de lever tout potentiel malentendu ».
Plus de 700.000 animaux par an
Il est tout à fait autorisé de voyager avec un animal de compagnie dans le train. Pour cela, il faut simplement déclarer l’animal en lui achetant un billet à hauteur de 7 euros (10 euros pour un Ouigo). Le chat, le chien ou tout autre animal de compagnie doit être transporté dans une caisse ou en laisse. La SNCF rappelle qu’« environ 700.000 animaux domestiques » voyagent à bord des TGV et Intercités.

Il y a quelques mois, un homme qui téléphonait en haut-parleur dans la gare de Nantes (Loire-Atlantique) avait été verbalisé. Il avait lui aussi dénoncé cette décision. « Nos agents sont là pour assurer la tranquillité des voyageurs et lutter contre les incivilités », avait expliqué la SNCF, soutenant le choix de ses agents.

