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Une manita et des sifflets contre Messi, retour sur une soirée lunaire au Parc

Encore une drôle de soirée pour le Circus Saint-Germain. Opposé à une pathétique équipe de l’AC Ajaccio, quasiment reléguée en Ligue 2 au coup d’envoi, et qui le sera officiellement au coup de sifflet final, samedi soir, le PSG a rempli son contrat en s’imposant largement sur le score de 5 à 0. Et si les Parisiens se rapprochent encore un peu plus de leur onzième titre de champion de France (Paris compte six points d’avance sur le RC Lens à trois journées de la fin de la saison), ce n’est pas tant sur le terrain qu’en tribunes que Paris s’est illustré ce week-end.

Comment ? En accueillant le banni Leo Messi, de retour après sa suspension à la suite de son incartade droit de l’hommiste en Arabie saoudite, par une flopée de sifflets aussi gênants que nourris. Ça avait commencé dès l’annonce de la composition d’équipe, où le nom de l’Argentin a rivalisé avec celui de Christophe Galtier au niveau des huées. Et cela s’est prolongé pendant une bonne partie du match, rendant cette rencontre sans grand intérêt (malgré le score) absolument lunaire. Si la Pulga fut rhabillée pour l’été, l’absence du Collectif Ultras Paris, officiellement en grève en cette fin de saison, aura certainement atténué la sanction sonore et on n’ose imaginer ce qu’il serait advenu si le Virage Auteuil avait été de la partie.

Un Parc divisé sur le cas Messi

Au fil des minutes, alors que chaque ballon dans les pieds de l’ancien Barcelonais était accompagné de sifflets, une autre partie du Parc des Princes a fini par prendre fait et cause pour le numéro 30, si bien qu’on s’est retrouvé par séquences avec une moitié de stade pourrissant le joueur tandis que la seconde moitié scandait son nom. Surréaliste. Interrogé en conférence de presse après le match sur la bronca contre le sextuple Ballon d’or, Christophe Galtier a préféré retenir les encouragements.

« Il y a eu des sifflets quand il touchait le ballon mais une grande partie du stade a couvert ces sifflets par des encouragements et des applaudissements. Il est resté dans son match, et a joué son rôle d’animateur de jeu pour créer des situations pour l’équipe. Il est habitué, sa carrière l’a amené dans des situations difficiles », a-t-il déclaré sans qu’on comprenne bien ce qu’il entendait par là. Des sifflets, Messi en a connu, certes, mais rarement de la part de son propre public. Déjà copieusement hué la saison passée après l’élimination en Ligue des champions face au Real, l’Argentin n’a pu que constater samedi soir qu’il était grand temps que son histoire avec le PSG prenne fin.

Vivement la fin

Pour le reste, pas grand-chose à retirer de cette soirée. Les Parisiens n’ont pas eu à forcer leur talent pour mettre l’ACA à genou, le futur pensionnaire de L2 ayant tout fait pour faciliter la vie des Rouge et Bleu. Après une belle ouverture du score signée Fabian Ruiz, d’un joli exter pied gauche après une non moins belle ouverture en profondeur de Danilo Pereira, la bande à Galette a doublé la mise rapidement par l’intermédiaire de Hakimi.

Au retour des vestiaires, Mbappé y allait rapidement de son petit doublé avant que Youssouf ne marque contre son camp en toute fin de match. Avec ce succès, Paris continue de maintenir Lens à l’écart et, sauf cataclysme, le club de la capitale sera sacré champion le 2 juin prochain à domicile contre Clermont. Mais, comme la saison passée, du reste, le PSG risque bien de célébrer ce titre dans une ambiance mortifère, sans la moindre effusion de joie du côté du virage Auteuil. Il est grand temps que la saison se termine.