France

Un jeune Alsacien radicalisé soupçonné d’en vouloir aux policiers.

Un jeune majeur a été placé en détention provisoire et mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de crimes contre les personnes », selon le parquet national antiterroriste (Pnat). L’Alsacien de 19 ans, d’origine italo-marocaine, a été repéré pour ses prises de position radicales sur les réseaux sociaux où il aurait prêté allégeance à Daesh.


Un jeune homme majeur a été placé en détention provisoire, a annoncé ce samedi le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant les informations du journal *Le Parisien*, qui parlait d’un Alsacien radicalisé soupçonné de vouloir s’en prendre à des policiers.

Le jeune homme a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de crimes contre les personnes », et une information judiciaire a été ouverte afin de permettre à un juge d’instruction de mener l’enquête, précise le Pnat.

Repéré sur les réseaux sociaux

L’individu a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du Pnat, ajoute-t-il. Cet Alsacien de 19 ans, d’origine italo-marocaine et résidant près de Colmar (Haut-Rhin), a été identifié pour ses prises de position radicales sur les réseaux sociaux, où il aurait prêté allégeance à Daesh, selon *Le Parisien*. Il a été interpellé en début de semaine, d’après le journal.

Le suspect aurait projeté de commettre un attentat et de s’en prendre à des fonctionnaires de police, continue le quotidien francilien, qui mentionne des consultations d’adresses de commissariat retrouvées sur ses appareils numériques. Face aux enquêteurs, il a nié toute intention de passer à l’acte.

Le Pnat remarque que de plus en plus de jeunes figurent dans leurs radar. « Depuis quatre ou cinq ans, nous observons un très net rajeunissement des personnes mises en examen, avec plutôt des individus de moins de 20 ans », avait récemment déclaré à l’AFP le procureur de la République antiterroriste Olivier Christen.

Interrogé sur ces profils, le magistrat avait décrit des jeunes hommes qui « passent beaucoup de temps sur les réseaux ». « TikTok ou Telegram ont des algorithmes qui les orientent assez rapidement, dès lors qu’ils recherchent des contenus liés souvent à l’ultraviolence, vers des contenus de nature djihadiste ». Des contenus « qui parviennent à les convaincre que leur mal-être est dû à la société, et dont la réponse est de l’attaquer », avait ajouté Olivier Christen.