« Un jean, je le porte 15 jours », les pulls lavés « une à deux fois dans l’hiver »… C’est quoi vos routines propreté ?

Le curseur du « sale » est loin d’être le même pour tous. Globalement, les sous-vêtements sont changés tous les jours, et en été, on se change davantage à cause de la transpiration. Mais, si on en croit notre appel à contributions lancé ce mercredi, après les préconisations de l’Ademe pour réduire les lavages dans son guide pratique en ligne, certains points divisent. Le jean par exemple, peut être lavé tous les deux à trois jours, toutes les semaines ou au bout d’un mois et demi, selon les cas.

Certains ont des règles très strictes ou même une organisation spécifique pour les vêtements pas vraiment sales et d’autres font un peu en fonction du temps et des tâches. On vous explique.

Aération du pull pour ne pas « l’abîmer en le lavant trop »

Les pulls, qui ne sont pas portés à même la peau, font partie des vêtements les moins souvent soumis à l’épreuve du tambour de la machine à laver, si on en croit notre petit sondage. Isabelle relate qu’elle lave « rarement » ses pulls « car c’est une matière saine, je les porte plusieurs fois avant de les laver car j’ai au minimum un tee-shirt en dessous donc très peu de contact avec la peau ». Pour les mêmes raisons, Dominique ne lave, elle, ses pulls « qu’une à deux fois par hiver ».

Sylvia a une méthode originale, qui ne nécessite pas d’eau. « On peut parfois aérer un vêtement par exemple, il m’est déjà arrivé d’étendre dehors en mettant sur un cintre un beau pull en laine (plutôt que de le laver) pour l’aérer et éviter ainsi de trop l’abîmer en le lavant trop souvent. De même pour un beau pantalon, je procède souvent de la sorte pour mes vêtements fragiles… »

D’autres les passent en machine beaucoup plus fréquemment, comme Michel qui les change « tous les deux jours ». Charline, qui a l’air d’une mère de famille très organisée, note que selon l’état de saleté, les pulls sont lavés tous les deux ou trois jours. Chez elle, chaque membre dispose d’un cube de rangement dans la salle de bains « pour les habits déjà portés mais qui peuvent être remis (ainsi ils ne sont pas rangés comme des vêtements tout propres dans l’armoire mais ne traînent pas n’importe où) », précise-t-elle. Un petit clin d’œil à ceux qui les laissent sur une chaise ou près du lit, dans la zone grise du pas vraiment sale, pas vraiment propre.

« On attend que la machine à laver soit pleine »

« Un jean je le porte 15 jours (sauf tâche), rapporte Dominique. On ne salit pas tant que ça les vêtements si on se lave soi-même tous les jours, sauf canicule et forte transpiration. Et le lavage excessif use prématurément les vêtements. » Bertrand estime que le bon timing, c’est « trois à quatre jours pour un jean » mais précise « bon, si je fais tomber de la mayonnaise, c’est au sale le jour même ». Pour Alphonsine, le jean se porte « une semaine grand max ».

La palme de la longévité des jeans sans machine revient à Chantal avec « un mois et demi ». « Je suis mue par un souci d’économie, par principe et non par besoin », justifie-t-elle, estimant que ses contemporains sont très consommateurs et gaspilleurs, en général. Alphonsine, moins radicale, défend une position intermédiaire : « On ne regarde pas au nombre de machines mais on ne les fait pas tourner à vides non plus, on attend qu’elles soient pleines. »

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« Même si je faisais une machine à laver tous les jours, toute ma vie, je n’arriverais pas, en matière d’équivalent CO2, à un seul voyage Paris-Pau en avion de Bayrou, commente Yuri. Je m’engage à faire moins de lessive et à moins me laver même, à partir du moment où les riches, les nantis, les élites montreront l’exemple. » Qui a dit que la lessive n’était pas une question politique ?