Un hôpital touché par des frappes israéliennes dans le sud de Gaza

Depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, au moins 673 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza assiégée et dévastée, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Sur des affichettes larguées par drone à Rafah dans le sud de Gaza, l’armée israélienne a lancé un appel à évacuer le quartier de Tel al-Sultan, avant de l’encercler et d’y frapper selon elle « des organisations terroristes ».
Emportant quelques affaires, des familles palestiniennes, plusieurs fois déplacées par la guerre, ont été contraintes de nouveau à fuir la ville, à pied ou à bord de charrettes tirées par des ânes.
« Ils ont tiré sur nous toute la nuit et nous ont ordonné de partir au matin. Puis ils nous ont tiré dessus dans la rue », raconte Aïda Abou Shahir, une déplacée, en fuyant Rafah.
« J’ai perdu la trace de ma fille, de son mari et de leurs enfants dans la rue, et je ne sais plus où ils sont. Que Dieu ait pitié de nous », s’exclame-t-elle.
Un membre du bureau politique tué
L’armée israélienne a en outre affirmé avoir mené une « frappe de précision sur un terroriste clé du Hamas qui opérait à l’hôpital Nasser » à Khan Younès (sud), accusant de nouveau le mouvement islamiste d’« exploiter les infrastructures civiles et de mettre en danger la population ».
Une source au sein du Hamas a indiqué à l’AFP que la frappe avait tué Ismaïl Barhoum, un membre du bureau politique du mouvement, qui était « soigné à l’hôpital après avoir été gravement blessé lors d’une frappe (israélienne) sur son domicile à Khan Younès mardi ». Un incendie s’est déclaré dans le complexe.
L’armée israélienne a tué samedi un autre haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil, avec sa femme à Khan Younès. Depuis le 18 mars, quatre membres du bureau politique du mouvement ont été tués.
Après des semaines de désaccord avec le Hamas sur la façon de poursuivre la trêve, Israël a rompu celle-ci le 18 mars avec des bombardements massifs sur Gaza suivis d’opérations terrestres, afin de forcer le mouvement palestinien à rendre les 58 otages israéliens qu’il détient encore.