Un « accident de poussette » pour « le faire sauter » ? Un avocat porte plainte contre Mimi Marchand
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Des menaces pour l’intimider, ou des menaces prêtes à être mises à exécution ? L’avocat William Bourdon a porté plainte contre la « reine des paparazzis » Mimi Marchand, lui reprochant d’avoir évoqué dans un message à un proche l’éventualité d’un « accident de poussette » pour « le faire sauter », a appris l’AFP mercredi de source proche du dossier.
Le message en question, datant de décembre 2020, a été saisi dans le cadre d’une autre enquête, selon des éléments de ces investigations dont l’AFP a eu connaissance. Celles-ci portaient sur la rétractation temporaire fin 2020 par l’intermédiaire Ziad Takieddine de ses accusations contre Nicolas Sarkozy d’avoir été financé par la Libye pour sa campagne présidentielle 2007.
Un « homme à tout faire » de l’oncle de Bachar al-Assad
Le procès-verbal relate que le correspondant de Mimi Marchand, « qui paraît très en colère contre William Bourdon, avocat de l’association Sherpa, partie civile dans l’affaire de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy », reçoit le message suivant au sujet de l’avocat : « Le faire sauter n’est pas facile ou alors faut qu’il ait un accident de poussette ».
D’après Libération, qui a évoqué ledit SMS, l’homme destinataire du message est un « homme à tout faire » de Rifaat al-Assad, oncle du dictateur syrien Bachar al-Assad, définitivement condamné en septembre 2022 en France à quatre ans de prison pour ses « biens mal acquis », un dossier dans lequel Me William Bourdon représentait l’association anticorruption Sherpa, partie civile.
Objectif : intimider
Lundi, Me Bourdon a déposé plainte à Paris contre Mimi Marchand, a indiqué la source proche du dossier, pour menaces de crime, de délit ou de violences, mais aussi subornation de témoin. Dans sa plainte, selon la source proche du dossier, il estime qu’il aurait nécessairement dû apprendre ces menaces un jour ou l’autre et que l’objectif était de l’intimider alors qu’il était partie civile dans le procès en appel de ce dossier de « biens mal acquis » visant Rifaat al-Assad, qui devait débuter quelques mois plus tard à Paris.
Pour Me Vincent Brengarth, avocat et associé de William Bourdon, « il n’est pas anodin de relever que ces révélations s’inscrivent dans un dossier de possible subornation de témoin. Leur caractère menaçant est aggravé par l’intimidation qu’ils contiennent face aux actions portées par la société civile, dans des dossiers où les obstacles politiques rendent son rôle indispensable ». Sollicitée, Me Caroline Toby, avocate de Mimi Marchand, n’a pas répondu à l’AFP.