Trump veut acheter le Groenland pour faire face à la Chine et la Russie.
Donald Trump a déclaré : « Nous avons besoin du Groenland pour notre sécurité nationale » lors d’une intervention à Palm Beach en Floride. En janvier, 85 % des Groenlandais s’étaient dits opposés à une future appartenance aux Etats-Unis, selon un sondage publié dans le quotidien groenlandais Sermitsiaq.
Alors que la colère des pays de l’Union européenne augmente, Donald Trump ne semble pas disposé à faire des concessions concernant son désir d’acquérir le Groenland. Les États-Unis ont « besoin » de ce territoire danois pour garantir leur sécurité face à la Chine et à la Russie, a ainsi affirmé lundi le président américain.
« Nous avons besoin du Groenland pour notre sécurité nationale », a déclaré Donald Trump lors d’une intervention à Palm Beach en Floride, aux côtés du ministre de la Défense, Pete Hegseth. « Si l’on regarde les côtes du Groenland, il y a des bateaux russes et chinois partout. Nous en avons besoin pour notre sécurité nationale », a-t-il insisté, ajoutant que les Groenlandais « ne sont pas protégés militairement » par Copenhague.
Ces déclarations surviennent après l’annonce par Donald Trump de la nomination du gouverneur de Louisiane, le républicain Jeff Landry, en tant qu’envoyé spécial des États-Unis au Groenland, un vaste territoire autonome danois que le président américain menace régulièrement d’annexer. Cette décision a suscité une vive réaction de la part de Copenhague et de l’Union européenne, qui a exprimé lundi sa « pleine solidarité avec le Danemark ».
Le Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, ont rappelé dans une déclaration que « les frontières nationales et la souveraineté des États sont fondées sur le droit international ». « On ne peut pas annexer un autre pays. Pas même en invoquant la sécurité internationale », ont souligné les deux dirigeants. Copenhague a également convoqué l’ambassadeur des États-Unis.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, António Costa, ont également rappelé sur X que « l’intégrité territoriale et la souveraineté sont des principes fondamentaux du droit international ».
Le Groenland, une immense île arctique peuplée de 57 000 habitants, réaffirme qu’il n’est pas à vendre et qu’il souhaite décider seul de son avenir. En janvier, 85 % des Groenlandais s’étaient déclarés opposés à une future appartenance aux États-Unis, selon un sondage publié dans le quotidien groenlandais **Sermitsiaq**. Seuls 6 % y étaient favorables.

