Transat Café l’Or : Un avion de la marine nationale survole le Class40 belge
L’incident a eu lieu mercredi matin, lorsque l’Innova group – XLG est passé près de la pointe bretonne, engagé dans le Golfe de Gascogne. Selon les skippers, Jérôme Délire et Caroline Dieu, ils ne comptent pas déposer plainte suite à l’événement.
La vidéo des mésaventures de Jérôme Délire et Caroline Dieu, les skippers belges du Class40 Innova group – XLG engagée dans la Transat Café l’Or, a suscité l’émoi au-delà du cercle des passionnés de voile. Les navigateurs ont déclaré avoir été survolés trop près par un avion, ce qui les aurait fait « partir au tas ». Ils semblaient abattus avant de procéder à la réparation de leur voile déchirée pour poursuivre la course. Toutefois, l’avion en question a été identifié : il appartient à la marine nationale, qui conteste la version de l’équipage.
L’incident s’est produit mercredi matin, alors que l’Innova group – XLG venait de franchir la pointe bretonne et s’apprêtait à entrer dans le Golfe de Gascogne. En consultant le site flightradar, 20 Minutes a pu établir que le seul avion ayant suivi une trajectoire conforme à celle décrite par les skippers était un Falcon 10 MER immatriculé F-YDAI, basé à Landivisiau et appartenant à la marine nationale. Cet appareil avait décollé peu après 8 heures ce jour-là et avait effectué plusieurs boucles au-dessus de la zone où se trouvait le Class40 des Belges, la mission prenant fin vers 10 heures.
Selon le Télégramme, la marine nationale a confirmé le survol, expliquant que la mission avait été déclenchée par la détection d’un écho radar sans signature AIS. Toutefois, la marine conteste la version des skippers, qui affirmaient que l’avion les avait frôlés. Selon la marine nationale, le Falcon serait passé à « 200 m de distance en latéral », conformément à la procédure établie.
Au contraire, l’équipage de l’avion aurait constaté que le bateau « gîtait de plus en plus », c’est-à-dire qu’il s’inclinait côté, « emporté par son spi ». D’après le service d’information des armées rapporté par le Télégramme, le Class 40 était déjà en mauvaise posture « avant le passage de l’avion ».
Quoi qu’il en soit, il n’y aura pas de suite, les deux skippers ayant affirmé, suite à l’incident, qu’ils n’avaient pas l’intention de porter plainte. Ce samedi, Jérôme Délire et Caroline Dieu étaient toujours au port espagnol de la Corogne, occupant la 39e position, en attendant la livraison d’un spi neuf en provenance de Dunkerque.

