Toute l’info en 2 minutes : Cessez-le-feu à Gaza, motion de censure à l’Assemblée et les adieux de Biden
Vous avez manqué les infos de ce début de matinée ? On vous a concocté un récap pour vous aider à y voir plus clair.
Les armes pourraient se taire au Proche-Orient. Après plus de quinze mois d’une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts, le Qatar et les Etats-Unis ont annoncé mercredi soir un cessez-le-feu à Gaza. Après plus d’un an de blocage, les négociations indirectes à Doha, au Qatar, se sont accélérées à l’approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. Elles ont donc abouti à un accord en trois phases prévoyant une trêve à partir de dimanche, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens, et une augmentation de l’aide humanitaire. Le gouvernement israélien doit donner son feu vert ce jeudi.
Après avoir fixé son cap lors de son discours de politique générale mardi, François Bayrou va vivre ce jeudi son premier test à l’Assemblée nationale. Son gouvernement fait en effet face à une motion de censure, déposée par La France insoumise et soutenue par des députés communistes et écologistes. Le Parti socialiste n’a par contre pas encore décidé s’il voterait celle-ci. Il doit définir une ligne commune avant le débat, afin de déterminer si les concessions du gouvernement sont suffisantes, notamment sur la question des retraites. Le vote de la motion, qui n’atteindra probablement pas les 288 voix nécessaires sans le soutien du Rassemblement national, servira surtout à clarifier la position des socialistes avant les débats budgétaires à venir.
Joe Biden s’apprête à rendre le 20 janvier les clefs de la Maison-Blanche, et il est inquiet. L’âme de l’Amérique reste « en jeu », reconnaît en effet le président des Etats-Unis dans un message aux Américains mêlant fierté du devoir accompli et appel à la vigilance avant le retour au pouvoir de Donald Trump. Lorsqu’il cédera à son rival républicain le fauteuil qu’il lui avait enlevé de haute lutte voici quatre ans, le démocrate de 82 ans vivra une suprême humiliation. En 2019, Joe Biden avait assuré que Donald Trump « resterait dans l’histoire comme une aberration passagère ». Mais c’est sa présidence à lui qui fait pour le moment figure d’anomalie, ou d’ultime hoquet d’une époque révolue, dans un pays secoué par de violentes mutations politiques, culturelles et économiques.
Ce président désormais impopulaire qui n’a jamais pu lever les inquiétudes sur son âge ni faire pièce à l’attrait de la rhétorique populiste de Donald Trump, a donc cherché par cette lettre à défendre son bilan. Et pour ses adieux politiques, il a tenu à faire savoir que « servir ce pays pendant cinquante ans a été le privilège de [sa] vie ».