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Toulouse : Plus spacieuses et ergonomiques, à quoi vont ressembler les futures rames de la ligne C ?

Elle ne roulera qu’en 2028 à Toulouse, mais elle suscite déjà des commentaires. En attendant de pouvoir prendre la ligne C de métro, qui reliera Colomiers à Labège, les Toulousains peuvent voir d’ores et déjà à quoi elle ressemblera. Jusqu’au 9 février, une maquette à taille réelle est en effet exposée au square de Gaulle. Et pour cette étudiante qui regarde de loin cette voiture profilée posée sur pilotis, la nouvelle rame est « plutôt design et épurée ».

Avec sa livrée pastel, clin d’œil à l’or bleu qui fit la fortune du pays de cocagne, elle diffère en matière de couleurs des deux lignes de métro déjà en circulation. Loin des teintes un peu flashy privilégiées sur la ligne B, celle-ci sera plus sobre en reprenant les codes couleur bleu de Tisséo et ocre pour rappeler la brique rose.

Mais c’est loin d’être la seule différence. L’un des plus importantes, et pas des moindres, c’est la dimension des voitures, plus larges de 70 cm, plus longues aussi. Fini donc les genoux qui touchent ceux du voyageur d’en face coincé sur son siège.

« Les deux voitures d’une rame longue de 36 mètres de long n’ont pas de rupture et séparation, elle utilise le système Boa que l’on retrouve dans certaines lignes du métro parisien. Cela permet d’avoir une capacité plus importante et donne une impression de transparence », assure Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo Collectivités qui a commandé 27 rames au constructeur Alstom.

Les rames pourront transporter de 286 à 386 voyageurs si une voiture de 18 mètres de long est rajoutée aux deux qui composent déjà la rame.

Plus adaptées aux différents handicaps

Les aménagements internes ont aussi été validés par des associations de personne en situation de handicap, que ce soit au niveau visuel, avec des couleurs pour les sièges réservés, la hauteur des barres et poignées ou encore les emplacements dédiés aux fauteuils roulants qui n’existaient pas jusqu’à présent.

« Nous avons aussi fait un travail sur le bruit et la consommation énergétique. Cette rame intègre les dernières technologies qui permettent de récupérer l’énergie de freinage pour qu’elle soit utilisée par le métro qui suit. Et s’il n’y en a pas, il y a des sous-stations qui peuvent la récupérer. Il y a ainsi 20 à 25 % d’économies d’énergie comparé à un système plus conventionnelle », assure Jean-Baptiste Eymeoud, le président d’Alstom qui était présent à Toulouse jeudi pour présenter cette nouvelle rame.

Et elle aura aussi la clim. Et ça, si on en croit les curieux venus la visiter, c’est un plus bienvenu en plein été, lorsque les rames sont bondées et que le thermomètre dépasse les 35°.