Titres-restaurant, RSA, passoires thermiques… Tout ce qui change au 1er janvier
Tous les mois, de nouvelles choses changent dans notre quotidien. Encore plus lorsque ce changement de mois correspond à une nouvelle année. À partir du 1er janvier, il y aura ainsi des bonnes nouvelles, d’autres, plus nombreuses, seront moins favorables et du nouveau dans la vie de tous les jours. Allocations, logement, santé… On fait le point
Les règles du RSA se durcissent
À partir du 1er janvier, les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) seront automatiquement inscrits à France Travail. Ainsi, les nouveaux allocataires devront informer l’agence de leur situation via un questionnaire en ligne pour être orientés vers leur organisme référent. Ils pourraient être amenés à passer un entretien et à signer un contrat d’engagement qui les pourrait contraindre à effectuer entre quinze et vingt heures d’activités hebdomadaires, au travers de formations, de stages ou d’immersions en entreprise.
De nouvelles règles de l’assurance-chômage entrent en vigueur
Elles ont été fortement décriées, mais seront tout de même appliquées en partie au 1er janvier. Les nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs dont la majeure partie sera mise en application au 1er avril 2025 « pour des raisons opérationnelles » explique l’Unédic.
On parle ici notamment du relèvement de deux ans des bornes d’âge à partir desquelles les chômeurs séniors bénéficient d’une durée d’indemnisation plus longue (22,5 mois passe de 53 à 55 ans, et 27 mois de 55 à 57 ans). Pour les autres demandeurs d’emploi, la durée d’indemnisation maximum est de 18 mois
En sus, la dégressivité de l’allocation-chômage, qui concerne les hauts revenus, ne sera plus appliquée à partir de 55 ans, contre 57 ans jusqu’à maintenant.
Hausse du plafond de la Sécurité sociale
Le plafond de la Sécu, utilisé pour calculer le montant maximal de certaines prestations sociales (indemnités journalières pour maladie, accident du travail, maternité, invalidité, etc.) va augmenter de 1,6 % en 2025.
Revalorisation des pensions de retraite et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées
Toutes les pensions de retraite de base augmenteront de 2,2 % au 1er janvier, à hauteur de l’inflation. Alors qu’initialement le gouvernement voulait proposer de n’attribuer que la moitié de cette revalorisation pour épargner les comptes de la Sécurité sociale, la motion de censure du gouvernement Barnier a annulé cette mesure et la revalorisation s’appliquera selon la formule de calcul habituelle. Attention toutefois, les pensions versées en janvier correspondent au mois de décembre, cette revalorisation ne sera alors perceptible qu’en février.
Même topo pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) qui augmentera de 2,2 %.
Les proches aidants indemnisés plus longtemps… pour un autre proche
Il sera possible de toucher l’allocation journalière du proche aidant (Ajpa) plus longtemps en 2025, si l’Ajpa est demandée une autre fois pour aider une autre personne. S’ils respectent certaines conditions, les aidants ne peuvent toucher cette allocation fixée à 64,54 euros par journée que 66 jours par an. Il sera possible d’augmenter ce quota si une nouvelle demande est faite pour un autre proche dans la limite de 22 jours par mois et de 264 jours sur l’ensemble de la carrière du bénéficiaire.
Le taux du PEL baisse… mais les virements instantanés deviennent gratuits (enfin c’est tout comme)
Peu de liens directs entre ces deux informations si ce n’est qu’il va falloir y penser en faisant vos comptes en ce début d’année.
Alors qu’en 2024, l’ouverture d’un plan épargne logement vous assurait un taux de 2,25 %, celui-ci chute en 2025. Ainsi taux brut des PEL ouverts après le 1er janvier sera de seulement 1,75 %.
Bonne nouvelle quand même, à partir du 9 janvier, les banques ne pourront plus facturer des frais supplémentaires pour les virements instantanés qui devront « coûter » le même prix qu’un virement normal. Soit un coût nul s’ils sont effectués via Internet ou via leur application mobile de votre banque.
Limitation des titres et tickets-restaurant au supermarché
Coup dur pour le portefeuille. La censure du gouvernement de Michel Barnier, a eu raison des règles sur les tickets-restaurant. Faute d’avoir pu faire voter son texte, la dérogation accordée à l’utilisation des titres-restaurant périme au 31 décembre. Ainsi leur utilisation sera de nouveau limitée aux produits directement consommables. Fini de faire ses courses (pâtes, riz, farine, lait, etc.), avec sa carte tickets-restaurant, place uniquement aux sandwichs et autres plats préparés…
Nouveau carnet de santé pour les enfants
À partir du 1er janvier, les parents recevront une nouvelle version du carnet de santé à la naissance de leur enfant. Ce carnet « newlook » intégrera de nouveaux sujets, comme la pratique de l’activité physique, l’usage des écrans et l’endométriose.
Les vingt examens de santé obligatoires seront tous détaillés avec l’ajout de huit examens de santé. Le nouveau carnet de santé intégrera aussi le nouvel examen à 6 ans. Il devrait permettre un meilleur suivi avec des conseils de prévention du petit âge jusqu’à l’adolescence
Ainsi des regrouperont des conseils et des recommandations générales aux parents sur les bonnes pratiques à adopter face aux écrans à chaque âge et le score d’Apgar (un barème rempli à la naissance pour jauger l’état de santé du bébé à l’aide de cinq critères : respiration, fréquence cardiaque, couleur de sa peau, activité et réaction aux stimuli).
La santé de la mère sera également prise en compte, avec un suivi sur la dépression post-partum.
Le prix des courriers et colis va augmenter
Tout augmente ma bonne dame ! Même le prix du courrier. En 2025, le prix des colis et courriers va augmenter de 6,8 % en moyenne. Une hausse décidée pour « couvrir les pertes liées à la baisse du volume du courrier et à l’inflation », a expliqué La Poste. Ainsi, la lettre verte passera de 1,29 euro à 1,39 euro tandis que la lettre recommandée augmentera de 5,74 euros contre 5,36 euros en 2024.
Les prix des Colissimo eux aussi seront plus chers avec une hausse moyenne de 5,2 %, toutes destinations confondues (France et international), pour les particuliers. Seule la e-lettre rouge conservera son tarif de 1,49 euro.
Fin des passoires énergétiques classées G
La location des logements de classe G du diagnostic de performance énergétique (DPE), c’est-à-dire les plus énergivores, sont, à compter du 1er janvier 2025, interdits à la location. Ils seront suivis en 2028 des logements classés F, puis des logements classés E en 2034.