France

« The Voice » : « Je n’ai jamais pris de cours de chant », confie Elise qui va vous transporter

C’est ce qu’on appelle un don. Les cours de chant ? Elise, étudiante lyonnaise de 22 ans, n’en a « jamais pris ». Seulement, son grain de voix éraillé pourrait faire mouche ce samedi soir, lors des auditions à l’aveugle de « The Voice ». Un timbre rauque qui n’est pas sans rappeler celui d’Yseult, « son gros coup de cœur de ces dernières années ». Des intonations ressuscitant parfois Édith Piaf et des envolées aériennes susceptibles d’embarquer les jurés. Et nous avec. 

« Je n’ai pas pris de cours de chant mais la musique m’est venue très tôt vers l’âge de 4-5 ans », explique la jeune femme. La révélation, elle la doit avant tout à sa grand-mère maternelle qui écoutait la Môme en boucle. Un véritable déclic : « Je suis tombée amoureuse de sa voix, de sa musique. Pendant des années, j’ai essayé de l’imiter ». Elise se met à chanter « tout le temps » mais pour elle seule. Jamais en présence de ses parents. Une question de « pudeur », analyse-t-elle.

Chanter dans la rue

Dans une pièce secrète, son « grenier », elle répète inlassablement, cherchant désormais à « développer sa propre voix », puis se lance au moment de l’adolescence sur les réseaux sociaux, où elle commence à poster des reprises.  « Après le bac, j’ai rencontré une amie qui jouait de la guitare. On a décidé de travailler ensemble. J’avais ce rêve de chanter dans la rue alors on s’est lancé… Et ça a super bien fonctionné », se remémore l’étudiante.

Posté devant les magasins de la rue de la République ou sous le kiosque du parc de la Tête d’Or de Lyon, propulsé sur une scène un soir de fête de la musique, le duo improvise des reprises de Queen, d’Alicia Keys, d’Adèle ou d’Amy Winehouse. La jeune femme « commence à comprendre » que sa « voix plaît ». « Cela m’a boosté pour continuer », poursuit-elle.

Jazz, soul, pop, variété française…. Elise « fonctionne au coup de cœur ». « Dès que j’aime une chanson et que j’ai la capacité de la reprendre, je me lance », explique-t-elle en souriant. Le cover de « Corps » – d’Yseult – qu’elle enregistre tape alors dans les oreilles des producteurs du télécrochet, l’an dernier. Réticente à passer le casting, l’étudiante hésite. Manque de confiance en elle : « Je me demandais si j’avais la capacité vocale suffisante. » Et laisse filer sa chance. « Quand j’ai voulu y aller, le casting était bouclé ». Qu’importe, elle retente sa chance cette saison : « ça tombait bien, j’avais le temps ». L’Isara, école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement – dans laquelle elle étudie depuis quatre ans – a octroyé une « année de césure » à ses élèves. Cette fois, tous les signaux sont au vert.

Ce samedi, la jeune femme chantera pour la première fois devant ses parents. « Bizarrement, il m’a toujours été plus facile de chanter dans la rue », confie-t-elle. Son choix s’est porté sur « I love You » d’Yseult, un « morceau incroyable ». « C’était presque une évidence, j’ai tout aimé que ce soit le texte ou la mélodie. Cette chanson permet de monter dans les aigus, de repasser dans les graves. C’est l’idéal pour montrer tout un panel vocal », analyse la candidate lyonnaise qui s’est sentie étrangement décontractée lors de son passage sur scène. « Je me suis mise en mode robot. Je me suis dit que j’allais surtout chanter pour profiter. Le stress s’est évaporé et j’ai fini par être presque habitée », se souvient-elle. Et d’ajouter : « Mais au final, c’est passé très vite ».

Reste à savoir si les coachs se retourneront après sa prestation. Ses préférences vont à Zazie « pour son univers musical qui colle plus » au sien et à Amel Bent, pour « sa voix, son expérience des castings » et son « coaching dans l’émission ». « Mais si quelqu’un d’autre me dit que je suis réellement son coup de cœur, je n’hésiterai pas à y aller. Je ne ferme pas la porte tout de suite », conclut-elle en rigolant. Réponse à partir de 21h20.