« The Island » sur M6 : Le naufrage de dix célébrités, un parfait antidote aux bons sentiments de Noël

Vous faites une indigestion des bons sentiments de Noël et de la bienveillance des vœux du Nouvel An ? L’antidote, « The Island », arrive à point nommé sur M6. Ce mardi, dès 21h10, la chaîne ressuscite son concept de naufragés sur une île déserte dont elle a diffusé quatre saisons entre 2014 et 2018.

« C’était le bon moment de relancer cette émission, estime Jean-Louis Blot, le président d’Endemol qui a produit ces épisodes inédits. C’est un programme très authentique, très vrai, on se retrouve dans une configuration très difficile, où on ne triche pas. Jusqu’à présent, on restait dans la mangrove, dans des lieux pas très jolis. Là, on voulait un endroit qui ressemble au paradis, un décor de carte postale, avec sable blanc et palmiers… »

« C’était un enfer. A 40° à l’ombre, c’est juste invivable »

Direction donc Ko Tarutao, une île vierge au large de la Malaisie qui a servi dans le passé de bagne pour des prisonniers thaïlandais. Pendant dix jours, une dizaine de personnalités doivent se débrouiller par leurs propres moyens pour survivre et rejoindre un point d’exfiltration. Elles filment elles-mêmes leur aventure, au côté de trois cadreurs et d’un médecin, qui vivent exactement la même expérience, sans confort ni traitement de faveur.

Le tournage s’est déroulé en avril. « Il faisait une chaleur de dingue. C’était un enfer. A 40° à l’ombre, c’est juste invivable », souligne Jean-Louis Blot. A ses yeux, « The Island » permet de mettre en avant « des valeurs d’authenticité, de proximité, de vérité ». Et il pense que le public a « besoin de voir ces gens, qu’il connaît de la télévision, dans d’autres rôles, en difficulté, afin d’observer comment ils vivent ensemble ».

Les premières minutes laissent entrevoir un programme très « développement personnel », sorte de Kaizen pour Française responsable des achats de moins de 50 ans… Le producteur avance que les participants sont arrivés avec « des enjeux personnels forts, centrés sur eux, sur qui ils sont, sur ce dont ils sont capables et ce qu’ils peuvent découvrir d’eux-mêmes ».

Un cauchemar éveillé

Mais la suite est une sacrée galère. Loury Lag, l’explorateur qui succède à Mike Horn dans cette nouvelle mouture, a beau leur avoir prodigué conseils et leçons sur les rudiments de la survie, les personnalités font d’emblée les mauvais choix. A commencer par s’assurer de faire sécher leur linge trempé plutôt que d’aménager un campement avant que le soleil ne cogne comme un forcené.

Coups de chaud, piqûre de raie, désorientation… Les naufragés volontaires parmi lesquels l’ex-footballeur Sidney Govou, le champion du monde du 800 m Pierre-Ambroise Bosse, le comédien Patrick Puydebat, la combattante de MMA et ex-candidate de « Koh-Lanta » Lucie Bertaud ou la Miss France 2012 et animatrice Delphine Wespiser, se retrouvent donc en plein cauchemar éveillé. A en juger par les extraits que M6 a montrés à la presse, le brocanteur Julien Cohen, vu dans « Affaire conclue » sur France 2, sera un parfait antihéros dans ce tableau tout sauf zen. Il faut ainsi s’attendre à un accrochage particulièrement virulent entre lui et le comédien et mannequin Terence Telle.

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Les téléspectatrices et téléspectateurs, confortablement installés dans leurs canapés, se régaleront de ressentir la « schadenfreude ». Ce mot allemand qui n’a pas d’équivalent en français désigne la joie malsaine pouvant être éprouvée en observant le malheur des autres. Que celles et ceux qui trouvent cela bien trop mauvais esprit se rabattent plutôt sur un téléfilm de Noël en replay.