Temu, Nestlé et Stellantis ont « mis en cause la santé et la sécurité de leurs clients »
Dans la vie, il y a des cactus, et Temu, Nestlé ou Stellantis se piquent de le savoir. Au lendemain de Noël, ces trois entreprises ont en effet reçu une distinction de la part du magazine 60 millions de consommateurs consacrant leur œuvre au « palmarès du pire ». Des cactus d’or, d’argent et de bonze que les patrons des boîtes en question ne feront certainement pas trôner sur leurs bureaux.
Ça fait huit ans que 60 millions de consommateurs décerne ses prix « Cactus » et il n’a, hélas, jamais manqué de postulants. Nos confrères ont d’ailleurs galéré cette année pour départager les lauréats du podium, le point commun entre les trois étant que tous ont « mis en cause de la santé et de la sécurité de leurs clients ». Mais c’est finalement Temu qui a remporté le graal du cactus d’or pour plein de raisons. « Modes d’emploi en chinois, cosmétiques sans liste d’ingrédients, jouets avec de petites pièces qui se détachent, qualité et sécurité laissent à désirer ».
« Un outil d’espionnage »
L’entreprise chinoise aux « 92 millions de clients en Europe » inonde tellement le marché que les « Douanes, submergées par les marchandises venues de Chine, sont contraintes de laisser passer beaucoup de produits non conformes ». Sans compter les pratiques intrusives de l’application Temu, qui est « clairement un outil d’espionnage », fouillant « tout votre téléphone » ou proposant une « récompense » en échange de l’exploitation « à vie » des « photos, nom, voix, opinions, déclarations, informations biographiques et ville natale » des nouveaux clients.
Sur la seconde marche du podium, lauréat du « cactus d’argent », le géant de l’agroalimentaire Nestlé. Lui, c’est pour ses eaux minérales qu’il s’est fait attraper, notamment pour avoir « eu recours à des traitements interdits » des eaux Vittel, Contrex et Hépar selon un rapport de la DGCCRF.
Mais 60 millions de consommateurs souligne que « toutes les marques de Nestlé sont concernées par l’utilisation de traitements interdits » et dénonce la ligne de défense du groupe résumée ainsi par nos confrères : « il y a tromperie, mais c’est pour protéger le consommateur ».
« Des blessures graves, voire mortelles »
Troisième du classement, Stellantis remporte le « Cactus de bronze » pour ses « airbags défectueux ». Le magazine déplore en effet qu’au printemps dernier, « 246.000 propriétaires de C3 et DS3 ont été brutalement sommés d’arrêter de rouler » parce qu’il existait un « risque de rupture de l’airbag, susceptible de provoquer des blessures graves, voire mortelles ».
Outre la peur que pouvait générer un tel risque chez les propriétaires des véhicules concernés, nos confrères dénoncent les concessions submergées suite à cette annonce et l’impossibilité de mettre à disposition des clients des véhicules de prêt en raison d’un « parc très réduit ».
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Au-delà du podium, des prix spéciaux ont été décernés. Comme le « cactus de la défaillance » pour Primagaz, le « cactus du low cost » pour Dazn ou encore le « cactus de la vulnérabilité » pour l’opérateur Free, victime du piratage des données de plus de 20 millions de clients.