Tarifs des mutuelles : augmentation confirmée pour 2024
Les complémentaires santé à statut mutualiste augmenteront leurs cotisations en moyenne de 4,3 % pour les contrats individuels et de 4,7 % pour les contrats d’entreprise, selon un communiqué de la Fédération nationale de la mutualité française. La Mutualité indique que les dépenses de santé, couvertes par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, s’intensifient depuis 2020 à + 4,4 % par an.
Le chiffre est désormais connu. La Fédération nationale de la mutualité française a annoncé, dans un communiqué diffusé mardi, que les mutuelles de santé à statut mutualiste augmenteront en moyenne leurs cotisations de 4,3 % pour les contrats individuels et de 4,7 % pour les contrats d’entreprise.
Cette hausse est inférieure à celles des années précédentes, avec une augmentation de + 6 % en 2025, + 8,1 % en 2024 et + 4,7 % en 2023, mais reste néanmoins largement supérieure à la hausse observée avant la pandémie de Covid-19, qui était de + 2,6 % par an en moyenne durant la décennie 2010-2020.
Chaque année, l’annonce des tarifs des mutuelles donne une indication des prix appliqués sur l’ensemble du marché. Les mutuelles représentent un peu moins de la moitié du marché des complémentaires santé, le reste étant occupé par les assureurs privés et les organismes paritaires.
Nouvelle taxe à absorber
« L’augmentation des dépenses de santé », qui sont couvertes par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, « s’intensifie depuis 2020, à + 4,4 % par an », explique la Mutualité pour justifier l’augmentation de ses cotisations. De plus, les mutuelles devront absorber d’ici 2026 de nouveaux transferts de charge venant de l’Assurance maladie, ainsi qu’une nouvelle taxe prévue dans le budget 2026 de la Sécurité sociale, qui leur coûtera 1 milliard d’euros.
« Avec une taxe sur les contrats qui grimpe à 16 %, la France est une « anomalie européenne » », déclare la Mutualité. Elle explique que « le gouvernement et les parlementaires s’apprêtent sciemment à faire payer les assurés, mais sans l’assumer et en tentant de déplacer la responsabilité sur les complémentaires santé ».
Néanmoins, elle insiste sur le fait qu’« agir pour l’efficience, réduire les actes redondants, lutter contre la fraude, investir massivement dans la prévention » devient « une urgence absolue » pour maîtriser la « courbe inflationniste des dépenses de santé ». Selon la Cour des comptes, « 50 milliards d’euros de dépenses pourraient être évitées » dans le budget de la Sécurité sociale, dont « 20 milliards d’euros immédiatement », précise la Mutualité.

