« Tant pis pour ceux qui n’aiment pas »… Une jeune ado défend son goût de la corrida malgré les débats récurrents
Maïalen a tout juste onze ans, et collectionne les signatures de toreros, matadors et banderilleros. Des dédicaces qu’elle fait signer sur une petite cape de torero qu’elle leur présente à l’issue de la quinzaine de corridas auxquelles elle a déjà pu assister avec son père, pour une première alors qu’elle avait tout juste six ans.
Alors que le Sénat s’est prononcé contre une proposition de loi qui visait à interdire les corridas aux moins de 16 ans, Maïalen, et son père, ont accepté depuis les Landes où ils habitent de raconter à 20 Minutes comment elle appréciait celles-ci.
Et commençons par ce qui est souvent jugé comme le plus dérangeant dans les corridas : la mise à mort du taureau. « La première fois, j’avais horreur, explique la jeune fille. Je trouvais ça injuste de les tuer. Mais, après il faut comprendre le système, comment cela fonctionne. C’est impressionnant. Même si c’est toujours dur à voir ».
Des insultes pour sa première corridas
Ce qui plaît particulièrement à la collégienne sont « le courage et la confiance en soi des matadors qui affrontent les taureaux ». Une passion que ne partagent pas toutefois ses amies : « Certains n’ont pas d’avis, d’autres n’aiment pas ça et moi je dis : “C’est tant pis pour eux” ».
Evidemment, c’est son père Guillaume qui l’a initiée à cette culture. Lui a découvert d’abord la corrida à la télé même si propre père l’avait déjà introduit à la culture taurine par la course landaise, où « sauteurs » et « écarteurs » exécutent des figurent acrobatiques d’esquives de taureaux. « Amener un enfant à une corrida sans rien lui avoir expliqué, ce n’est pas lui rendre service », explique Guillaume qui indique avoir pris soin, avant de l’emmener de lui avoir montrer des extraits de corridas pour savoir si ça pouvait intéresser sa fille.
Reste que Maïalen et son père sont bien conscients que cette passion est souvent critiquée et dénoncée : « Il y a très souvent avant les corridas des manifestations d’anti. Et même pour son premier spectacle, on s’était fait insulter », se remémore-t-il, avant que sa fille prenne le relais : « Une autre fois, on nous avait dit “Mais vous allez traumatiser les gosses”, mais je crois que je vais bien », conclut la jeune fille.