Tâches ménagères : Dès l’enfance « les filles en font plus que les garçons », selon une étude
La répartition genrée des tâches domestiques commence dès l’enfance. C’est ce que confirme une nouvelle étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), publiée mercredi.
Le constat de cette étude, qui s’appuie sur des entretiens réalisés auprès de plus de 7.000 enfants en 2022, est clair : à la maison, « les filles en font plus que les garçons ».
Un miroir de ce qu’on observe chez les parents
« Les filles réalisent plus de tâches domestiques que les garçons, comme aider à la cuisine, s’occuper du linge ou ranger sa chambre », indique Anne Solaz, chercheuse à l’Ined et coautrice de l’étude.
Si la quasi-totalité des enfants de 10 à 11 ans interrogés dans le cadre de l’étude (9 sur 10) déclare effectuer l’une de ces tâches de temps en temps ou tous les jours, environ sept filles interrogées sur dix aident à plier ou étendre le linge de temps en temps, contre un peu plus de 5 garçons sur dix. « C’est un miroir de ce qu’on observe chez les parents, où les tâches intérieures et routinières sont plutôt réalisées par les femmes ».
« Les filles d’agriculteurs et d’ouvriers participent plus »
Les résultats montrent également l’influence du milieu social : « les filles d’agriculteurs et d’ouvriers participent plus » à l’entretien du foyer. Les filles dont le père est agriculteur participent à un peu plus de 5,8 tâches proposées par l’enquête en moyenne contre 5,4 en moyenne pour les filles de cadre.
« On ne sait pas trop d’où ça vient », admet Anne Solaz, selon qui ces familles pourraient constituer un modèle plus « traditionnel », au sein duquel « les filles reproduisent ce que fait leur mère ».