Suicide de Lucas : L’adolescent a bien été victime de « faits de harcèlement » d’après une enquête
Bientôt deux ans. Le 7 janvier 2023, après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours, Lucas s’était donné la mort à Golbey (Vosges). A 13 ans.
Un événement qui avait suscité un émoi national, d’autant que ses proches avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont l’adolescent s’était dit victime de la part d’élèves de son collège.
L’Education nationale avait alors demandé une enquête, qui vient de rendre ses conclusions. Le jeune homme a bien été victime de harcèlement de la part d’autres élèves, a indiqué mardi le ministère, confirmant une information de Paris Match.
Si le rapport issu de l’enquête n’a pas été rendu public, « l’enquête conclut à des faits de harcèlement », « aussi bien dans l’établissement scolaire que sur les réseaux sociaux », indique le ministère, qui n’a en revanche pas fait de commentaire sur une dimension homophobe du harcèlement dénoncée par ses proches.
« Le dossier a été versé à la justice, parce que la famille se pourvoit en cassation, et après, ça sera à la justice de faire son travail », indique-t-on rue de Varenne.
Quatre adolescents de son collège, poursuivis pour « harcèlement ayant entraîné le suicide », ont été condamnés en première instance, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas ne soit retenu. Ils ont ensuite été relaxés en appel. Le parquet et la famille du garçon se sont pourvus en cassation.
Notre dossier sur l’affaire Lucas
Dans son rapport, l’Education nationale n’a pas cherché à établir un lien entre le harcèlement subi par Lucas et son passage à l’acte, estimant que cela revenait à la justice, précise-t-on au ministère. « Tout dépend qui est mis en cause, mais ça vient confirmer une situation qu’on connaissait et qui n’avait pas été reconnue en tant qu’infraction de harcèlement », a réagi l’avocate de la famille, Catherine Faivre.