Suicide assisté : Yaël Braun-Pivet veut relancer la proposition de loi sur la fin de vie
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a plaidé samedi pour que le Parlement reprenne ses travaux sur la fin de vie en partant de la proposition de loi déposée par le député MoDem Olivier Falorni.
Plutôt que de relancer les travaux parlementaires via un projet de loi que pourrait déposer le gouvernement de Michel Barnier, « il faut repartir » de la proposition de loi présentée par Olivier Falorni, a estimé dans un entretien à Ouest-France Yaël Braun-Pivet, elle-même signataire de ce texte « comme 224 autres parlementaires ».
Suicide assisté voire euthanasie
Le texte d’Olivier Falorni est un copié-collé du texte issu des débats des députés au printemps, soit le projet de loi déposé par le précédent gouvernement enrichi des amendements adoptés par l’Assemblée. Les travaux des députés avaient été interrompus avant le vote par la dissolution du 9 juin.
Le texte devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l’euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d’« aide active à mourir ». Lorsque les travaux reprendront sur ce dossier, à partir du 27 janvier, « il y aura quinze jours de débat dans l’hémicycle et des travaux en commission en amont. C’est ce que nous avions prévu lors de la mandature précédente », a souligné la présidente de l’Assemblée, précisant qu’elle présiderait elle-même « tous les débats ».
Désaccord avec le Premier ministre
Dans une précédente interview à Ouest-France, le Premier ministre Michel Barnier avait lui-même indiqué cette semaine être « plutôt dans l’idée d’utiliser le travail qui a été fait », tout en jugeant « contestables » certains des amendements adoptés précédemment par les députés. Pour être équilibré, le texte devra « particulièrement » prendre en compte le point de vue des soignants, avait-il insisté.
« Le Premier ministre est réticent sur certains aspects du texte », a relevé à ce propos Yaël Braun-Pivet. « Alors débattons-en ! C’est au Parlement de se prononcer ».