France

Stratèges, sportifs, filous… Quels sont les profils type de « Koh-Lanta » ?

Un jeune docker du nord de la France, fils d’une ancienne candidate de l’émission. Un brocanteur sexagénaire ultrasportif – et hyperactif – venu tout droit du Jura. Une maître nageuse corse, adepte du « mermaiding » ou encore un ancien militaire du sud-ouest, fan de sensations fortes. Le casting de « La revanche des 4 terres », nouvelle saison de « Koh-Lanta » diffusée à partir de ce mardi soir sur TF1, promet d’envoyer du lourd.

« Même dans Game of Thrones ou dans des séries américaines, on ne se souvient pas d’autant de personnages après un seul épisode. C’est dire si cette année encore, la truculence et l’héroïsme sont au rendez-vous », promettait ainsi Rémi Faure, directeur des programmes de flux du groupe, lors d’une conférence de presse début janvier.

Si les saisons du programme d’aventure s’enchaînent et ne se ressemblent (presque) pas, on retrouve régulièrement des candidats aux profils similaires. Il y a le grand sportif tout en muscles, le stratège assumé un peu filou ou encore celui qu’on ne voit pas venir et qui se faufile en finale comme si de rien n’était. Mais comment est constitué le casting de l’émission ? Et quels types d’aventuriers croise-t-on souvent ?

Représentativité, équilibre et équité

Cette année encore, plus de 30.000 personnes ont envoyé leurs candidatures aux équipes de « Koh-Lanta » mais seuls 24 chanceux, 12 femmes et 12 hommes, ont pu s’envoler aux Philippines pour y vivre cette aventure tant convoitée. Parmi eux, il a fallu prendre en compte la grande spécificité de cette nouvelle saison : une répartition régionale où s’affronteront des candidats du nord, de l’est, du sud et de l’ouest de la France.

« On essaye d’avoir une population représentative de notre pays, à tous points de vue », explique le présentateur Denis Brogniart. Si la société de production du programme et les équipes de TF1 dévoilent très peu leurs recettes, deux éléments essentiels sont mis en avant dans la constitution des équipes : l’équilibre et l’équité.

« Le postulat de base, c’est autant d’hommes que de femmes dans chaque tribu et après ça fait partie des critères de se dire comment réussir à composer quatre tribus homogènes en termes de forces physiques. C’est hyper dur. Ce n’est pas une science exacte mais on a la chance ou l’expérience de pouvoir se dire qu’on ne se trompe pas trop saison après saison », estime le producteur Julien Magne.

« Il n’y a pas de règles et de cases à remplir »

Chaque édition doit-elle impérativement comporter son lot précis de sportifs ou de stratèges ? « Il n’y a pas de règles et de cases à remplir », affirmait le producteur lors d’une précédente saison, début 2024. Les choix se font ainsi selon les personnalités et les motivations de chaque postulant. « C’est vraiment l’histoire d’une rencontre, il y a plusieurs étapes de sélection jusqu’à la dernière à Paris où l’on rencontre une centaine de candidats », précisait-il.

Pas de formule magique donc. D’autant qu’un ingrédient mystère est fondamental dans ce programme, celui du caractère imprévisible de l’aventure « Koh-Lanta ». « Ce sont les aventuriers qui écrivent leur propre histoire et on ne peut pas l’anticiper même si nous connaissons à la fois les épreuves auxquelles ils vont être confrontés et le pedigree de chaque aventurier. On est surpris chaque année, chaque jour de l’aventure, par des réactions, des interactions, des coups de moins bien, et à l’inverse des gens qui vont se révéler de manière incroyable », soulignait Julien Magne.

Aventuriers au taquet, stratèges et sportifs

Certains profils semblent néanmoins accrocher particulièrement le regard des équipes qui constituent le casting de chaque saison. Il y a d’abord, bien entendu, la grande famille des sportifs. Toutes les éditions voient arriver leur lot de coachs, fanas de trails, de muscu ou de burpees. Cette année « La revanche des 4 Terres » compte notamment une pro de cross fit, un athlète de haut niveau en saut à la perche ou encore un maître du parkour.

Autre catégorie, celles des aventuriers au taquet. Plus ou moins athlétiques, ils vivent, mangent et dorment « Koh-Lanta », s’entraînent à l’épreuve des poteaux dans leur salon, se préparent à faire du feu avec deux bouts de bois et construisent des ponts de singe dans leur jardin. On pense bien évidemment à Sam, valeureux candidat de « L’île des héros » et de « La légende ».

Il y a aussi l’équipe des stratèges et notamment celles et ceux qui pensent compenser leurs failles physiques par des tactiques plus ou moins tordues et des coups fourrés. On se souvient encore de l’audacieux – mais inefficace – coup de bluff de Steve dans « Les chasseurs d’immunité ».

Et quid de celles et ceux sur qui on ne parie pas de prime abord mais qui se réveillent de façon assez spectaculaire au fil de l’aventure ? On pense à Julie en 2024, une artisan taxi qui s’est démenée jusqu’à l’épreuve des poignards malgré de nombreuses embûches. Ou encore à l’analyste financier Vincent en 2021, compétiteur et bluffeur hors pair.

Enfin, il a aussi la petite tribu des doyens, souvent éliminés par âgisme, en particulier les femmes qui peinent à atteindre la réunification. Citons notamment le sexagénaire et pro de la survie William ou encore la quinqua Nathalie qui avait brillamment tenté de mentir sur son âge lors des « Chasseurs d’immunité ».

Cette année, un candidat inaugure une toute nouvelle catégorie, celle des enfants d’anciens aventuriers avec Allan, le fils de Marjorie, participante en 2017. Le début d’une nouvelle ère ?