Stéphane Plaza jugé pour violences : L’animateur condamné à douze mois de prison avec sursis
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Accusé par deux ex-compagnes de violences conjugales, l’animateur Stéphane Plaza est condamné par le tribunal judiciaire de Paris à douze mois d’emprisonnement avec sursis pour violences habituelles sur une ancienne compagne, entre 2018 et 2022.
L’animateur « va faire appel » de ce jugement, a annoncé devant la presse son avocate Me Hélène Plumet. Me Carlo Alberto Brusa, son autre conseil, a estimé que la « machine judiciaire » s’était « emballée » contre un homme dont « la gentillesse caractérise (la) vie ».
De son côté, Me Plumet a fustigé une « pression médiatique » qui serait « entrée en jeu dans la condamnation ».
L’animateur, en pleurs à l’énoncé du jugement, a également interdiction d’entrer en contact avec cette ex-compagne pendant trois ans. Il a en revanche été relaxé des chefs de violences psychologiques habituelles sur une autre compagne.
Mardi, le tribunal a notamment condamné Stéphane Plaza à verser 5 000 euros à Amandine, l’une des plaignantes, au titre de son préjudice physique, 3 000 euros pour son préjudice moral et 3 000 euros pour les frais d’avocats.
Concernant la seconde plaignante, Paola, si le tribunal a assuré ne « pas remettre en cause sa parole », il a souligné que les violences psychologiques reprochées reposaient majoritairement « sur les déclarations de Paola ».
De même, si « son retentissement psychologique n’est pas contesté », « il ne peut être relié avec certitude aux faits dénoncés par la plaignante, qui n’a pas fait l’objet d’une expertise psychiatrique », a poursuivi le président.
Lors de son procès, il avait nié à plusieurs reprises les faits qui lui étaient reprochés, parlant « d’acte involontaire » ou « d’accident malheureux ».
Evoquant les violences infligées à Amandine en avril 2022, Stéphane Plaza avait affirmé que c’est sa dyspraxie qui était à l’origine des sévices, une maladie l’empêchant selon lui de « maîtriser sa force ».
Dans la bouche de la plaignante, la scène sonne différemment. Elle raconte cet épisode de colère, pendant lequel Stéphane Plaza « sort de ses gonds » : « Je sens ses postillons sur mon visage, je mets les mains devant ma poitrine » quand « il prend mon bras et claque avec un grand coup », se souvient Amandine. « Je hurle de douleur, il continue. J’ai complètement décroché, j’avais très mal, poursuit-elle à la barre. Je lui ai dit qu’il était le pire des hommes. » La scène continue dans la salle de bain, où il « l’étrangle ».
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Si M6 poursuivait jusqu’ici sa collaboration avec l’animateur phare de la chaîne, ce n’est pas le cas de nombreuses agences immobilières portant le nom du condamné, qui avaient annoncé en janvier être en négociation avec le groupe M6 pour quitter l’enseigne.