Soldes d’été 2025 : « Comparer l’historique des prix est vital pour réaliser de vraies affaires », selon cet expert

Top départ des soldes d’été 2025, qui se déroulent cette année du mercredi 25 juin au mardi 22 juillet inclus. L’occasion de faire de bonnes affaires ? Sans doute. Mais à condition d’être plus que jamais méthodique, conseille Romain Gavache, directeur France de leDénicheur.fr. La raison ? La perception de ces soldes devient de plus en plus confuse auprès du public, qui peine à distinguer les vrais avantages qu’il peut en tirer. Une enquête que 20 Minutes s’est procurée, avance ses explications et ses solutions.

Un rendez-vous qui se noie dans la masse

Cela n’a échappé à personne. Pas forcément besoin d’attendre les soldes officielles pour profiter de prix attractifs dans les boutiques. Promos quasi-continuelles dans les magasins et sur les sites marchands, rabais, ventes privées, sans oublier le Black Friday ou Prime Day d’Amazon.

« Vu le volume d’opérations commerciales qui se déroulent tout au long de l’année, les soldes se noient un peu dans la masse », confirme Romain Gavache, directeur France de leDénicheur.fr.

À tel point que le comparateur de prix a commandé une étude à l’institut Ipsos pour tenter de mieux cerner le rapport des consommateurs avec ces fameuses soldes. Résultat : 27 % des personnes interrogées, soit plus d’un quart des Français, considèrent que les soldes ne se distinguent pas des autres événements promotionnels et qu’il s’agit « d’une promo comme une autre ». 32 % en connaissent les mécanismes et savent cependant que les soldes doivent respecter un cadre légal strict. Mais 16 % seulement ont conscience que les commerçants peuvent y vendre à perte. 36 % enfin, considèrent tout de même que les baisses de prix sont plus importantes que pendant les autres événements promotionnels.

21 % d’irréductibles qui connaissent les mécanismes

Du coup, les motivations d’achat de nos compatriotes durant les soldes restent assez disparates, 21 % seulement des Français déclarant dépenser davantage durant les soldes que durant d’autres événements promotionnels. « C’est une poignée d’irréductibles et l’on peut imaginer trouver parmi eux des consommateurs qui, justement, sont plus au fait de retrouver pendant les soldes des produits vendus à perte, dont les commerçants veulent se séparer », note Romain Gavache.

Car en face, se trouvent 39 % de personnes affirmant « dépenser davantage lors d’autres événements », et 28 % déclarant « dépenser à peu près autant ». Seules 11 % ne font pas particulièrement plus d’achats pendant les soldes que durant d’autres périodes de promotions.

Des produits auxquels on ne s’attend pas

Pour redonner à ces soldes de leur superbe, Romain Gavache, directeur France de leDénicheur.fr imagine que les vendeurs et les distributeurs vont cette année « chercher à se démarquer très fort, et notamment sur les marketplaces ». D’où la nécessité d’être à l’affût, car d’après lui, « on risque aussi de retrouver en soldes des produits auxquels on ne s’attendait pas forcément ».

Comment, dans ce cas, être sûr de trouver une vraie bonne affaire ? De ne pas se faire avoir ? Comparer les prix avec d’autres vendeurs semble une évidence. Pourtant 39 % seulement des personnes sondées par Ipsos pour leDénicheur.fr se livrent à ce petit sport, 40 % affirmant ne pas comparer. Étonnant.

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L’historique des prix : une information à scruter

Ce réflexe de la comparaison diffère d’ailleurs, selon les familles de produits convoités. Si respectivement 59 % et 58 % des consommateurs comparent les prix avant d’acheter pour les appareils d’électroménager et les produits high-tech, elles ne sont plus que 47 %, par exemple, à le faire pour les achats de produits de beauté. Mais par-delà les comparaisons entre vendeurs, c’est l’historique du prix de vente qu’il convient de regarder à la loupe. Car c’est avec cette donnée que l’on saura si le produit convoité est une bonne affaire.

« Cela suffit pour nous dire si l’on est face à un aspirateur qui, dans le commerce depuis cinq ans et obsolète, va finalement être vendu à son prix d’origine, ou si un produit sorti l’an dernier va être bradé parce que son distributeur doit le sortir de son stock ». La différence entre de simples bonnes affaires et de vraies soldes, avec des produits dont les vendeurs ont une vraie nécessité à de débarrasser, comme une ancienne collection de vêtements.

Un budget largement à la baisse

Reste que cette année, le budget soldes d’été des Français aurait fondu comme peau de chagrin. Selon une récente enquête Opinion Way pour le prestataire de services financiers Mollie, nous envisageons de dépenser 233 euros durant les soldes d’été 2025, contre 307 euros l’an passé. Un budget d’intention d’achats minoré de 74 euros (-24 %) ! Dans les faits, nous n’avions d’ailleurs dépensé que 223 euros durant les soldes d’été 2024… En cause : toujours l’inflation, le prix de l’énergie et de l’alimentation qui contraint la plupart à… se concentrer sur l’essentiel !

* Réalisée du 6 au 10 juin 2025 auprès de 1.000 personnes représentatives de la population française.