Soldes 2025 : Les commerçants étonnamment optimistes malgré un contexte d’incertitudes
Alors que les commerçants sont sur les starting-blocks avec l’approche des soldes d’hiver qui s’ouvrent ce mercredi 8 janvier, la tendance est légèrement optimiste. Le ralentissement de l’inflation et la météo pourraient en effet pousser les Français à sortir leur porte-monnaie, malgré des incertitudes liées au contexte politique et à la concurrence des plateformes Internet.
Une météo qui donne envie de s’acheter une doudoune ou bien encore un beau canapé pour regarder tranquille un bon feu de cheminée, mais aussi une inflation à la baisse qui pourrait elle aussi participer à la fête. Dans le secteur de la mode, les prix n’ont progressé que de 1 % en 2024, contre 3 % en 2023 et 6 % en 2022, selon l’Observatoire économique de l’Institut français de la mode (IFM). « Aujourd’hui, le pire est derrière nous », estime Yohann Petiot, directeur de l’Alliance du Commerce, qui représente des enseignes de grands magasins.
Des prix brouillés
Black Friday, seconde main, ventes privées, sites d’ultra fast fashion… Les consommateurs se voient aujourd’hui proposer des articles de mode à faible coût toute l’année, souligne Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’IFM. « On achète quand on en a besoin et on ne cède plus à l’achat coup de cœur, qui semble presque être une notion du passé. […] Ça veut dire qu’on ne va pas faire de folies pendant les soldes », détaille l’économiste. D’autant plus que les soldes d’hiver, qui s’achèveront le 4 février, pourraient pâtir du contexte politique. L’absence de budget 2025 alimente l’incertitude des ménages, or l’habillement est un poste de dépenses qui « n’est pas la priorité des consommateurs quand il y a un environnement économique peu favorable, instable, avec très peu de visibilité », souligne l’expert.
Si les soldes sont loin d’être devenues désuètes pour Yann Rivoallan, président de la fédération du prêt-à-porter féminin qui affirme qu’il y a toujours une « attente forte » des commerçants, il souhaiterait que la date de lancement soit décalée « plutôt à la fin de l’hiver ».
Notre dossier sur le pouvoir d’achat
Jugeant cette date trop proche de Noël, « financièrement lourd pour les foyers », et trop prématurée pour déstocker, la CDF a également appelé mardi dans un communiqué à « reporter le début des soldes d’hiver au dernier mercredi de janvier » pour « préserver l’attractivité du commerce ».