SNCF : Semaine de négociations à haut risque, sous la menace de grèves durant les fêtes

La mobilisation continue. Après une grève massive des contrôleurs et l’annulation de 60 % des TGV et Intercités ce week-end, la SNCF se prépare déjà à une nouvelle journée de mobilisation mercredi.
Cette fois, l’ensemble des personnels du groupe public sont appelés à cesser le travail par la CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, afin de peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui s’ouvrent ce jour-là. L’enjeu : la revalorisation des salaires pour l’année 2023 alors que l’inflation sévit et que le groupe public fait face à l’explosion des coûts de l’énergie.
« La SNCF va annoncer, en cette fin d’année, des résultats records », avance SUD-Rail qui appelle à une augmentation substantielle des salaires.
Selon les premières prévisions publiées lundi soir, le conflit affectera surtout les TER dans plusieurs régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie et PACA) et certaines lignes en Ile-de-France (C, D, E et N).
Ces négociations interviennent dans une période tendue à l’approche des fêtes de fin d’année avec le conflit des contrôleurs qui fait déjà peser la menace d’une grève sur le week-end de Noël et celui du nouvel an.
Les contrôleurs vont être reçus par la direction
Le collectif à l’origine du mouvement de colère sera reçu jeudi avec les syndicats Unsa, SUD-Rail et CFDT pour essayer d’envisager une sortie de crise.
« On y va dans l’esprit de trouver des solutions, a indiqué Nicolas Limon, l’un des fondateurs du Collectif national ASCT, qui réunit près de 3.000 contrôleurs sur une page Facebook dédiée. Notre ligne de mire c’est bien de lever les préavis. On ne fera pas les difficiles mais on veut des choses sérieuses et pas d’enfumage. »
Mais les contrôleurs ne sont pas les seuls à agiter la menace d’une grève en fin d’année. Les aiguilleurs, qui se plaignent d’un sous-effectif chronique et d’une rémunération trop faible ont déposé un préavis du 15 au 19 décembre, le premier week-end des vacances.
L’année dernière, une grève avait déjà perturbé le vendredi des départs en vacances de Noël sur l’axe TGV Sud-Est, avant qu’elle ne soit levée au dernier moment pour le reste du week-end grâce à l’octroi d’une prime pour les conducteurs et contrôleurs.