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Séisme en Asie : Plus de 1.700 morts et les chances de trouver de survivants s’amenuisent

L’espoir de retrouver des survivants dans les décombres s’est réduit ce lundi à Mandalay (Birmanie), où des habitants ont passé une troisième nuit dehors, après le puissant séisme qui a tué plus de 1.700 personnes dans le pays ainsi qu’en Thaïlande. Les experts craignent des milliers de morts de supplémentaires en Birmanie, malgré la mobilisation de la communauté internationale pour venir en aide à ce pays décimé par la guerre civile, qui manque de ressources devant l’ampleur des dégâts.

Vendredi en milieu de journée, un tremblement de terre d’amplitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie, suivi quelques minutes après par une autre secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles. Le séisme, d’une violence inédite en plusieurs décennies en Birmanie, a provoqué des scènes de chaos jusqu’à 1.000 kilomètres de l’épicentre, à Bangkok, où au moins 18 personnes ont perdu la vie, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction de 30 étages.

Des conditions climatiques difficiles pour les secours

A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie jonchée par des montagnes de destructions, les efforts de secours ont réduit d’intensité ce lundi matin par rapport à la veille, sous une chaleur attendue autour de 40 degrés. Les conditions tropicales mettent à rude épreuve l’état physique et mental des équipes qui s’activent autour des sites sinistrés, et accélèrent la décomposition des corps piégés dans les décombres, compliquant leur identification.

Dimanche soir, les secouristes ont sorti des débris d’un immeuble d’habitation une femme enceinte, coincée sous les gravats depuis plus de cinquante-cinq heures, dont ils ont amputé une jambe dans l’espoir, en vain, de la maintenir en vie. « Nous avons tout essayé pour la sauver », a regretté un membre de l’équipe médicale, après l’annonce de son décès. Les funérailles de centaines de victimes devraient avoir lieu ce lundi, alors que la communauté musulmane endeuillée célèbre l’Aïd, la fête marquant la fin du mois de jeûne de ramadan.

Il est difficile d’établir avec précision un bilan en Birmanie, pays isolé et fracturé, où les généraux au pouvoir combattent une myriade de groupes de minorités ethniques et d’opposants politiques. L’appel au secours du chef de la junte, Min Aung Hlaing, une démarche rarissime pour un haut gradé birman, illustre l’ampleur de la catastrophe. Les autorités ont fait état dimanche d’environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé dimanche le séisme au plus haut degré de ses urgences, pendant que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé un appel pour récolter plus de 100 millions de dollars. La Chine, la Malaisie ou l’Inde ont déployé des équipes, et l’Indonésie prêtera main-forte à partir de lundi.