Sébastien Lecornu annonce pas de gouvernement avant fin septembre, début octobre
Sébastien Lecornu a jusqu’à mercredi pour répondre « à leurs revendications » selon les leaders de la CFDT et de la CGT, Marylise Léon et Sophie Binet. Selon les autorités, 500.000 personnes ont participé aux manifestations lors de cette journée de grève et de revendications du 18 septembre, dont 55.000 à Paris, tandis que la CGT estime le nombre de participants à un million.

L’intersyndicale met la pression et donne jusqu’à mercredi à Lecornu pour répondre à « leurs revendications »
Les dirigeants de la CFDT, Marylise Léon, et de la CGT, Sophie Binet, se sont réunis ce vendredi pour évaluer la mobilisation qu’elles ont jugée « réussie » jeudi. Elles lancent un ultimatum au Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui a jusqu’à mercredi pour répondre à « leurs revendications ».
Suppression de délégations dédiées à l’écologie et au sport
Sébastien Lecornu souhaite également abolir la délégation interministérielle « en charge du suivi des conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique », ainsi que celle « aux restructurations d’entreprises », dont les missions seront transférées à la direction générale des entreprises du ministère de l’Economie. La délégation ministérielle « à la forêt et au bois » sera également supprimée.
En ce qui concerne le secteur du sport, la délégation « en charge des grands évènements sportifs » sera intégrée à la direction des sports du ministère des Sports, de même que le poste de « coordonnateur national des mobilités » pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et la délégation ministérielle aux JO-2024 du ministère de l’Economie.
Il prévoit également de supprimer le poste de délégué interministériel « à l’accompagnement des territoires en transition énergétique » à compter du 1er octobre 2025.
Le gouvernement va aussi supprimer plusieurs délégations interministérielles, y compris celle du service national universel (SNU)
Sébastien Lecornu a annoncé vendredi qu’il allait supprimer plusieurs structures et délégations interministérielles, dont celle chargée du service national universel (SNU), en raison de la « création prochaine » d’un « service militaire volontaire ».
Cela ressemble à un enterrement du SNU, le Premier ministre créant une mission auprès de lui à Matignon pour réduire cette délégation « au 1er janvier 2026 », dans un contexte de « mise en extinction du SNU et de création prochaine du service militaire volontaire », selon un communiqué de Matignon.
« L’idéal serait de former le gouvernement après avoir convenu avec les socialistes, mais un gouvernement est nécessaire même si cela n’est pas encore finalisé », selon un membre du camp présidentiel
Pourquoi Sébastien Lecornu prend-t-il autant de temps pour composer son gouvernement ? Le nouveau résident de Matignon s’efforce de résoudre l’équation d’une majorité difficile à trouver tout en évitant la censure lors du vote du budget 2026 cet automne. « L’enjeu est de voir comment engager un dialogue avec le PS », jugé comme le seul soutien potentiel pour éviter la censure, souligne un membre du camp présidentiel. « L’idéal serait de former le gouvernement après avoir convenu avec les socialistes, mais un gouvernement est nécessaire même si cela n’est pas encore convenu », précise-t-il.
Pas de gouvernement avant « fin septembre, début octobre »
Près de deux semaines après la nomination de Sébastien Lecornu, le 8 septembre, la composition de son gouvernement se fait toujours désirer et ne devrait pas intervenir avant « fin septembre, début octobre », selon plusieurs sources au sein du camp présidentiel.
« Ils en sont encore loin d’établir la liste », insiste un proche du président. Il ajoute : « Ils sont encore sur le quoi », c’est-à-dire sur le contenu de la feuille de route du futur gouvernement, plus que sur sa composition.
En attendant, les ministres démissionnaires du gouvernement de François Bayrou continuent d’exercer leurs fonctions en mode « gestion des affaires courantes ».
« Les revendications » des manifestants « sont au cœur » des consultations engagées, selon Lecornu
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclaré jeudi soir que les « revendications » des manifestants pour plus de justice sociale et fiscale sont « au cœur des consultations » qu’il a entamées avec les forces politiques et syndicales depuis sa nomination.
Le nouveau Premier ministre assure qu’il rencontrera à nouveau les organisations syndicales « dans les jours qui viennent ».
L’intersyndicale décidera de la suite du mouvement ce vendredi
Les dirigeants de la CFDT, Marylise Léon, et de la CGT, Sophie Binet, annoncent que l’intersyndicale se réunira vendredi, après une large mobilisation qu’elles estiment « réussie », pour déterminer la suite du mouvement.
« L’idée est bien de confronter le Premier ministre à ses responsabilités », a affirmé Marylise Léon. La CGT a déclaré dans un communiqué transmis jeudi soir : « Plus que jamais, l’heure est à l’action ».
Pour rappel, entre 500.000 personnes selon la police et un million selon la CGT ont manifesté dans toute la France ce jeudi
Selon les autorités, 500.000 personnes ont participé aux manifestations lors de cette journée de grève et de revendications du 18 septembre, dont 55.000 à Paris. La CGT, quant à elle, estime qu’un million de personnes étaient présentes dans les cortèges à travers la France.
Bonjour et bienvenue dans ce nouveau live
Bonjour à toutes et à tous. La rédaction de 20 Minutes est de nouveau mobilisée pour vous fournir l’ensemble des informations politiques alors que la liste du gouvernement de Sébastien Lecornu est toujours attendue.

