France

« Sauvez Rillette » : La situation est régularisée, le sanglier a le doit de rester chez sa propriétaire

C’est un dénouement heureux pour Élodie Cappé. La situation du sanglier Rillette a été régularisée, après la suspension par la justice administrative d’une interdiction faite à sa propriétaire de garder l’animal, qu’elle avait recueilli à l’état sauvage en 2023.

« Le préfet de l’Aube a régularisé la situation de l’animal, à condition que les règles essentielles soient respectées, la détention d’un sanglier devant rester rare puisque sa place est dans la nature », a annoncé mardi la préfecture.

Une laie habituée aux humains

A la tête d’une écurie privée près de Chaource, au sud-est de Paris, Élodie Cappé a recueilli et adopté ce marcassin femelle qui s’était réfugié sur sa propriété. Rillette est aujourd’hui une adulte de 100 kg habituée aux humains.

Mais les tentatives d’Élodie Cappé pour régulariser la situation de la laie auprès des autorités pour garder légalement l’animal avaient toutes échoué, jusqu’à la décision mi-janvier du tribunal administratif de suspendre un arrêté du préfet et de lui ordonner de réexaminer la demande de sa propriétaire dans un délai d’un mois.

« Victoire définitive », a réagi mardi soir la propriétaire de Rillette sur son compte Facebook, assortissant son message d’émoticônes de bouteilles de champagne. « Notre Rillette devient officiellement et définitivement « Chaourçoise » », a-t-elle ajouté, « tout cela grâce à vous tous », s’adressant à ses nombreux soutiens durant son bras de fer avec les autorités. Avec pour mot d’ordre #SauvezRillette sur les réseaux sociaux, l’affaire avait en effet connu un fort écho populaire et médiatique depuis la fin de l’année dernière, comme les autorités avaient d’abord exigé que la laie soit confiée à une structure « adaptée », faute de quoi elle risquait l’euthanasie.

Une régularisation mais avec des conditions strictes

Dans son nouvel arrêté signé lundi, le préfet de l’Aube a toutefois entouré la régularisation de l’animal de conditions strictes à respecter, comme l’obligation pour sa propriétaire de lui assurer « un suivi vétérinaire régulier et rigoureux ». L’animal doit aussi être « placé dans un enclos sécurisé, propre et bien délimité. Aucun contact, même occasionnel, ne doit être possible avec d’autres porcs ou sangliers ».

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Par ailleurs, Rillette « ne peut pas sortir de son enclos », lequel « doit répondre aux besoins spécifiques de l’animal, avec des points d’eau et de nourriture adaptés », a encore souligné le préfet de l’Aube. La préfecture arguait initialement que seuls les animaux provenant d’un élevage d’origine connue peuvent prétendre à une autorisation de détention par un particulier.