France

Santé publique France dévoile ce qu’il faudrait faire pour moins mourir à Lille, Rouen ou Montpellier

Saviez-vous que vivre dans un environnement calme, verdoyant, dénué de pollution tout en pratiquant un peu d’exercice sous des températures clémentes était bon pour votre santé ? Si vous en doutiez encore, une étude de Santé publique France devrait éclairer votre lanterne. Dans les métropoles de Lille, Rouen et Montpellier, l’organisme a évalué que « des actions ambitieuses sur chacun de ces déterminants environnementaux se traduisaient par des impacts positifs sur la santé ». Une porte ouverte d’enfoncée ? Non, parce qu’il n’y avait jamais eu de démarche d’évaluation quantitative d’impact sur la santé de ces critères combinés.

La mobilité active d’abord. La métropole de Rouen affirme que « si chaque habitant de 30 ans et plus marchait 10 minutes de plus chaque jour de la semaine […], près de 150 décès pourraient être évités chaque année ». Pour l’usage du vélo, si les Rouennais utilisaient le vélo pour 35 trajets sur 100 de 3 à 5 km, « plus de 790 décès seraient évités » par an dans cette métropole. Le même constat bénéfique a été observé à Lille et Montpellier.

Suivre les recommandations de l’OMS

A Lille, la métropole estime que « proposer dans tous les quartiers les niveaux de végétation observés dans les quartiers les plus verts de la métropole permettrait d’y éviter près de 360 décès chaque année ». A Montpellier, augmenter l’indice de végétalisation sauverait 115 vies par an, notamment « dans les zones urbaines moyennement denses et très denses ».

Pour la qualité de l’air, il suffirait de prendre des mesures permettant de ne pas dépasser le niveau de pollution maximum de particules fines recommandé par l’OMS, soit 10 μg/m3, pour observer des résultats spectaculaires. A Rouen, en abaissant les niveaux de 13,1 μg/m3 à 10 μg/m3, « on pourrait éviter 65 décès par an et 180 nouveaux cas d’asthme chez les enfants ». Pour Lille, le défi est plus grand puisqu’il faudrait diviser par deux le niveau actuel de particules fines pour « éviter près de 200 décès par an et 220 nouveaux cas d’asthme chez les enfants ».

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Du côté de la lutte contre le bruit des transports, si les bénéfices ne se comptent pas en vies épargnées, l’impact sur la santé n’est tout de même pas négligeable. Et toujours en ne faisant que se conformer aux recommandations de l’OMS qui préconise de ne pas dépasser 44 décibels la nuit et 53 en journée. A Montpellier, cela pourrait « éviter 40 hospitalisations pour maladies cardiovasculaires chaque année et améliorer le sommeil de plus de 2.700 personnes ». A Rouen, ce seraient 22 hospitalisations en moins et 1.300 personnes qui dormiraient mieux. C’est encore plus vrai à Lille avec « 85 hospitalisations pour maladies cardiovasculaires » évitées par an et « plus de 11.600 personnes » qui verraient leur sommeil s’améliorer.