France

Saint-Denis : 180 ans après, la reconstruction de ce célèbre édifice français débute

Symbole architectural et spirituel, la flèche de la basilique Saint-Denis, démontée pierre par pierre en 1846, s’apprête à retrouver sa place dans le ciel francilien. Vendredi, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a posé la première pierre de ce chantier hors norme, marquant le début de la reconstruction d’un élément majeur du patrimoine français.

« C’est un beau moment pour la France », a souligné Rachida Dati après avoir échangé avec les artisans tailleurs de pierre œuvrant sur le site. « Ce projet fait partie de notre histoire commune. C’est aussi un symbole de cohésion. »

Un chantier de 37 millions d’euros

D’une hauteur de 90 mètres à l’origine, la tour occidentale de la basilique avait été fragilisée par la foudre et une tornade avant d’être démantelée pour des raisons de sécurité. Près de deux siècles plus tard, l’ambitieux projet de reconstruction devient réalité grâce à un chantier à 37 millions d’euros. Avant de hisser les 15.000 pierres nécessaires à l’édification de la flèche, il a fallu renforcer la structure médiévale pour supporter les 2.400 tonnes de matériaux.

Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, s’est réjoui de cette avancée. « Nous tournons une page de 180 ans. Cette flèche devait être remontée, mais cela n’avait jamais été fait pour de multiples raisons historiques. Aujourd’hui, nous y arrivons enfin », a-t-il déclaré.

Une ambition de 150.000 visiteurs annuels

Le chantier, partiellement ouvert au public, offrira aux visiteurs l’occasion d’observer le travail des artisans dans le jardin de la basilique. Pour Mgr Etienne Guillet, évêque du diocèse, la reconstruction de la flèche porte une signification spirituelle forte : « Une flèche, c’est l’élévation. Lever les yeux vers le ciel, c’est lever les yeux vers Dieu. »

Toute l’actualité de Saint-Denis

Bien que moins célèbre que Notre-Dame de Paris, la basilique Saint-Denis espère voir sa fréquentation augmenter avec ce projet emblématique. Déjà lieu de sépulture des rois et reines de France depuis les Mérovingiens, elle ambitionne de dépasser les 150.000 visiteurs annuels grâce à cette renaissance architecturale.