Royaume-Uni : Un étudiant condamné pour le viol de dix femmes sous soumission chimique, d’autres victimes recherchées

Il pourrait être l’un des pires violeurs en série que le Royaume-Uni ait jamais connus. Zhenhao Zou, 28 ans, a été reconnu coupable de 11 viols sur 10 femmes, dont 8 n’ont jamais été identifiées, ainsi que de plusieurs autres infractions liées à la drogue et au voyeurisme, rapporte la BBC. Mais selon la police, ce chiffre ne serait que la partie émergée de l’iceberg : au moins 50 autres femmes pourraient avoir été agressées par cet étudiant chinois installé à Londres.
Derrière l’apparence d’un brillant doctorant en ingénierie à l’University College London (UCL), Zhenhao Zou menait une existence de prédateur sexuel méthodique. Son luxueux appartement cachait un sinistre dispositif : des caméras espions, un stock d’alcool et de drogues, notamment du GHB – souvent surnommé la « drogue du viol » –, et un attirail permettant d’administrer ses substances avec précision.
Une double vie glaçante
Lorsque la police l’a arrêté en janvier 2024, elle a découvert 1.277 vidéos accablantes stockées sur ses appareils électroniques. Certaines montraient Zhenhao Zou en train de violer des femmes inconscientes, en Chine et au Royaume-Uni. « Cet homme pourrait bien être l’un des prédateurs sexuels les plus prolifiques jamais vus dans ce pays », a déclaré le commandant Kevin Southworth de la Metropolitan Police.
Zhenhao Zou ciblait ses victimes dans des contextes sociaux ou via les réseaux sociaux. Après les avoir attirées dans son appartement, il les droguait à leur insu avant de les violer, tout en filmant ses actes. Dans certaines vidéos, des femmes sont inconscientes et ne réagissent pas. Dans d’autres, elles tentent de résister.
Un mode opératoire implacable
C’est le cas de la victime surnommée « Female A », que la police n’a jamais retrouvée. Dans une vidéo filmée à Londres, on l’entend murmurer, affaiblie : « Je te déteste. » Zhenhao Zou lui répond froidement : « C’est inutile. L’isolation phonique ici est très bonne. » Parmi celles qui ont pu témoigner, certaines ignoraient même qu’elles avaient été violées. Une jeune étudiante chinoise avait porté plainte en mai 2023 après une soirée où elle avait perdu connaissance.
Ne se souvenant de rien, et face à une mauvaise traduction de sa déposition, elle avait finalement renoncé à poursuivre. Huit mois plus tard, la police l’a contactée à nouveau : elle avait été identifiée dans l’une des vidéos saisies dans l’appartement de Zhenhao Zou. Choquée, elle a alors pris la parole publiquement sur le réseau chinois Xiaohongshu, où elle a découvert une autre victime qui avait vécu une expérience similaire.
Un prédateur préparé et déterminé
Zhenhao Zou ne laissait rien au hasard. Dès 2020, il avait téléchargé un manuel détaillant comment droguer et violer des femmes. La police a également retrouvé une « boîte à trophées » contenant des bijoux et vêtements susceptibles d’appartenir à ses victimes. « Zhenhao Zou est un individu machiavélique, un prédateur dépravé et lâche qui a agi de la manière la plus ignoble », a déclaré le commandant Southworth.
Toutes nos informations sur les agressions sexuelles
Malgré sa condamnation, de nombreuses zones d’ombre persistent. En Chine, la police n’a pas pu identifier les femmes présentes dans les vidéos. Au Royaume-Uni, les enquêteurs cherchent à retrouver au moins 50 autres victimes potentielles, dont certaines pourraient ignorer avoir été agressées. La police a encouragé toute personne ayant été en contact avec Zhenhao Zou, en Chine ou au Royaume-Uni, à se manifester pour faire avancer l’enquête.