Roumanie : Le candidat d’extrême droite, favori des sondages, écarté (pour l’heure) de la présidentielle

Après la spectaculaire annulation de la présidentielle l’an dernier en Roumanie, le candidat d’extrême droite Calin Georgescu a vu sa candidature rejetée ce dimanche par la Commission électorale. Si cette décision n’est pas définitive, elle a suscité l’indignation de ses partisans.
Dans un communiqué laconique, le bureau électoral a annoncé cette invalidation sans donner pour l’heure d’explications. Le sexagénaire, qui fait figure de favori dans les sondages avec quelque 40 % des intentions de voix, peut encore déposer un appel devant la Cour constitutionnelle. Il a dénoncé sur X « un coup direct porté à la démocratie dans le monde ». « L’Europe est maintenant une dictature, la Roumanie vit sous la tyrannie ! », a-t-il lancé.
Manifestations devant le Parlement
Plusieurs centaines de ses partisans se sont rassemblés dans la soirée à Bucarest devant le bâtiment du Parlement abritant les locaux de la Commission électorale, criant « A bas la dictature ». Les gendarmes ont dû disperser la foule à coup de gaz lacrymogène, l’un d’entre eux ayant été blessé par le jet d’un objet contondant. « A la suite d’une décision du bureau électoral, des manifestants ont forcé le cordon pour tenter d’entrer dans le bâtiment », ont expliqué les forces de l’ordre, en précisant ensuite que la situation était « sous contrôle ».
La Roumanie a basculé dans la tourmente depuis le premier tour de l’élection présidentielle, tenu le 24 novembre 2024, qui a fait émerger sur la scène politique Calin Georgescu, jusqu’alors quasi inconnu. Fait rare dans l’Union européenne, la Cour constitutionnelle a annulé ce scrutin sur fond de suspicions d’ingérence russe et de nouvelles élections sont prévues en mai dans un climat très tendu.