Roissy : « C’était magique »… L’émotion de Carine, qui a participé au sauvetage de la chienne Amalka
Dix jours de recherches effrénées, et au bout, la délivrance. Le 19 novembre, Amalka, une chienne de 2 ans, s’était échappée de la soute d’un avion Air France avant de détaler sur les pistes de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Depuis, sa propriétaire tchèque Michaela a multiplié les démarches pour la retrouver, aidée par Air France et Aéroports de Paris. La traque a pris fin ce jeudi matin à Villeneuve-sous-Dammartin (Seine-et-Marne), à un peu plus de six kilomètres des pistes de l’aéroport.
« Amalka a eu dix secondes d’hésitation avant de courir dans ses bras »
« Grâce aux avis de recherche, on avait reçu quelques signalements dans la zone, détaille Carine, agent d’escale à Roissy et bénévole de l’association Cats in the Air, spécialisée dans le sauvetage de chats disparus lors de déplacements à l’aéroport. Une équipe de Capture Yala (association spécialisée dans la capture de chiens errants) a localisé Amalka au milieu d’une aire de jeux grillagée. »
Arrivée à toute vitesse sur les lieux avec Michaela, Carine a été la première à assister aux retrouvailles. « Misa* est rentrée seule dans l’enclos et a appelé sa chienne. Amalka a eu dix secondes d’hésitation, avant de courir dans ses bras, c’était magique. »
Après dix jours d’errance dans l’aéroport et ses environs, le cauchemar a donc pris fin pour cette jeune chienne. Selon Carine, elle a pu se nourrir de lapins en chassant, boire de l’eau de pluie et se ravitailler sur les points de nourrissage dédiés aux chats errants à l’aéroport.
Une chienne essoufflée, amaigrie mais pas « en mauvais état »
C’est ce qui expliquerait son état de santé, a priori plutôt bon. « On l’a retrouvée amaigrie certes, essoufflée et fatiguée, mais pas en si mauvais état », confie la bénévole, qui précise qu’Amalka sera contrôlée par un vétérinaire dans l’après-midi. Du côté de sa propriétaire Michaela, l’abattement a laissé place au bonheur. « Elle devait reprendre l’avion vendredi quoi qu’il arrive, donc c’est un soulagement de pouvoir repartir avec sa chienne. Elle est exténuée parce qu’on a marché nuit et jour à l’aéroport pour la chercher, mais elle est tellement contente. Elle pleure de joie. »
Des émotions forcément partagées par Carine, après plus d’une semaine à soutenir la propriétaire. « Je suis aussi fatiguée qu’elle et je ressens le même soulagement. C’est comme si j’avais retrouvé mon propre chien. » D’autant plus que, de mémoire de sauveteuse, Carine n’avait pas connu une recherche aussi éprouvante… et aussi éloignée de l’aéroport. « On avait retrouvé un chat à Roissy-en-France il y a quelque temps. Mais là, Amalka était très rapide, elle nous a donné beaucoup de mal. »
* surnom de Michaela