Rock en Seine : Kneecap a clamé son soutien à la Palestine et critiqué le gouvernement français
Le concert s’est déroulé ce dimanche, en début de soirée, sous haute surveillance. Le trio nord-irlandais Kneecap, dont l’un des membres est poursuivi par la justice britannique pour soutien au Hezbollah, s’est produit pendant une heure à Rock en Seine, où il a de nouveau critiqué la politique israélienne à Gaza.
« Free, free Palestine ! » a ainsi crié au début et à la fin de son passage le groupe, dont la musique oscille entre rap et punk, devant une foule enthousiaste où étaient visibles des keffiehs et des maillots irlandais.
Perturbations
Durant son spectacle, Kneecap a évoqué à plusieurs reprises la situation au Proche-Orient : « Netanyahou est un criminel de guerre » et « Si vous n’appelez pas cela un génocide, comment appelez-vous cela ? », a-t-il notamment lancé. Le message : « Le gouvernement français est complice : il vend et facilite le commerce d’armes à l’armée israélienne », est aussi apparu sur l’écran géant.

Des manifestants du collectif Nous vivrons, luttant contre l’antisémitisme, ont brandi des panneaux « Antisémites, hors de nos fêtes » et soufflé dans des sifflets dès la première chanson. Selon nos confrères du Parisien, ils ont été exfiltrés par les services de sécurité.
« Nous ne sommes pas comme Israël »
Sur X, Kneecap a réagi à l’action de ces manifestants. « Un groupe de sionistes avec des drapeaux et des sifflets ont tenté d’interrompre le début de notre concert à Paris. Nous ne sommes pas comme eux. Nous ne sommes pas comme Israël. Nous ne sommes pas là pour générer des conflits. Tout n’est qu’amour, tout n’est que soutien pour la Palestine », a-t-il écrit, reprenant les propos tenus par les artistes sur Seine pendant que le public scandait « Free Palestine ».
Les autorités avaient prévenu qu’elles allaient avoir ce concert à l’œil. « On a l’assurance que le groupe va se tenir tout à fait correctement », avait expliqué à l’AFP Matthieu Ducos, directeur de Rock en Seine, quelques jours avant l’ouverture du festival.
Subventions retirées
« C’est un groupe qui reste relativement confidentiel en France mais qui a gagné beaucoup en notoriété ces derniers temps, pour des très bonnes raisons artistiques, mais aussi toute cette polémique qui a fait qu’il a gagné énormément en visibilité et en fans », avait-il ajouté.
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Dans ce contexte, la ville de Saint-Cloud a retiré sa subvention de 40.000 euros à Rock en Seine, une première. La région Ile-de-France a également annulé ses aides pour l’édition 2025 du Festival. Le désengagement de ces collectivités ne met toutefois pas en jeu la viabilité du festival, dont le budget est compris entre 16 et 17 millions d’euros cette année.

