France

« Rien n’a changé »… Pourquoi le haut-commissariat à l’Enfance n’apaise pas les esprits ?

Le président espérait apaiser la colère. Emmanuel Macron a annoncé la création d’un haut-commissariat à l’Enfance pour compenser l’absence de ministère dédié à cette question cruciale. Mais les associations de défense de l’enfance s’inquiètent que cette décision soit insuffisante ce mardi.

« Nous regrettons que l’exécutif n’ait pas l’intention de nommer un ministre de plein exercice. Un Haut-commissaire n’aura probablement pas le même poids politique, ni les mêmes moyens et capacités d’action », a estimé Isabelle Moret, directrice générale de SOS Villages d’enfants, association qui coordonne la Dynamique pour les droits de l’enfant, collectif de 27 organisations.

« Nous attendons des actions concrètes »

« Il faut que l’enfance devienne une véritable priorité au centre des politiques publiques et ne soit plus invisibilisée », a jugé Isabelle Moret. « Il faut agir, que quelqu’un porte ce dossier, pilote et mette en œuvre, avec les moyens humains et financiers pour répondre aux enjeux », a-t-elle poursuivi. « Des rapports ont été publiés sur les problèmes de santé mentale des jeunes ou sur la crise du travail social et rien n’a changé. Nous attendons maintenant des actions concrètes sur l’attractivité des métiers du social ou les soins en pédopsychiatrie par exemple », souligne-t-elle.

Samedi, le président Macron a annoncé pour janvier la création d’un haut-commissariat à l’Enfance, assurant que « la protection des plus jeunes » était « au cœur de [son] engagement » et « le restera pour les trente prochains mois ». Emmanuel Macron a décidé d’externaliser ce sujet pour le préserver de l’instabilité politique d’ici à la fin de son mandat en 2027, avait relevé le journal Le Figaro qui avait fait état en premier de ce projet présidentiel.