France

Retraites : La CGT quitte à son tour le « conclave »

Après Force ouvrière et l’organisation patronale l’U2P, c’est au tour de la CGT de claquer la porte du « conclave ». Sophie Binet a annoncé mercredi soir le départ de la CGT de la table des négociations lancées par le Premier ministre et censées améliorer la controversée réforme des retraites de 2023, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.

La CFDT avait quant à elle annoncé plus tôt que le conclave ne pouvait pas continuer « tel qu’il existe », par la voix de sa secrétaire générale Marylise Léon, en précisant que le syndicat sera présent à la prochaine réunion ce jeudi.

Un conclave « définitivement enterré » ?

« Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave et c’est très grave », a expliqué la patronne de la CGT sur France 2, qui maintient qu’« on peut abroger la réforme des retraites […] et la financer ». La CGT a par ailleurs appelé « les salariés à se mobiliser » en rejoignant notamment les cortèges de retraités prévus jeudi. Après avoir suscité beaucoup d’espoir auprès des syndicats, en leur donnant l’occasion, pour la première fois en plus de deux ans, de renégocier la décriée réforme des retraites qui a porté l’âge de départ de 62 à 64 ans en 2023, François Bayrou a déçu l’opposition de gauche comme les syndicats.

Ses déclarations dimanche fermant la porte au retour des 62 ans, réitérées mardi et mercredi devant le Parlement ont fini de provoquer l’ire des centrales syndicales qui lui opposent une fin de non recevoir. Devant le Sénat, François Bayrou a assuré ne s’être « jamais (…) immiscé » dans le débat des partenaires sociaux. « J’ai simplement rappelé qu’il fallait se fixer comme objectif le retour à l’équilibre (du système de retraites) en 2030 » et jugé « qu’à mes yeux, on ne pouvait pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l’équilibre financier », a-t-il plaidé.