Réserver les emplois aux Français : le RN veut imposer la nationalité comme un critère de sélection
Le parti d’extrême droite, le Rassemblement national, veut appliquer « la préférence nationale« , quant au marché du travail en France. Il propose d’interdire l’embauche d’un étranger en cas de candidature d’un Français à un poste d’emploi.
Appliquer la « Préférence nationale » est une pierre angulaire de longue date pour l’extrême droite française. Depuis l’époque de Jean-Marie Le Pen, le RN ne cesse de chanter sa chanson préférée » Réserver les emplois aux Français« .
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Le RN veut interdire l’embauche d’un étranger en cas de candidature d’un Français
Aujourd’hui, Marine Le Pen et Jordan Bardella maintiennent toujours la volonté d’appliquer « la préférence nationale » dans le recrutement. D’ailleurs, lors du fascicule programmatique du RN destiné aux entreprises, cité par Le Monde, cette politique a été mise en avant et vise à introduire des mesures contraignantes aux employeurs de manière à donner la priorité aux citoyens français à l’embauche.
Dans ce sillage, le parti politique de l’extrême droite suggère d’ajouter la nationalité à la liste des critères de sélection pour les postes à pourvoir. Une mesure similaire aux critères déjà appliqués dans plusieurs fonctions publiques d’État.
En revanche, le parti politique de Jordan Bardella prévoit des exceptions en faveur des étrangers qui possèdent notamment des compétences rares et « nécessaires à la prospérité de l’économie française« .
Un projet qui suscite des questions juridiques
Pour rappel, Marine Le Pen, avait proposé, en 2017, une taxe additionnelle pour chaque embauche d’un ressortissant étranger. La nouvelle version de cette politique met en avant l’obligation des employeurs à recruter des Français à compétences égales.
Une mesure reprise, aussi, en janvier dernier, par le député de l’Oise, en l’occurrence Alexandre Sabatou, lors d’une proposition de loi pour majorer les cotisations patronales afférentes au contrat de travail d’un ressortissant étranger issu d’un pays non membre de l’Union européenne.
De plus, si un citoyen français estime être victime d’une injustice, il pourra saisir les instances judiciaires pour discrimination, pour prouver l’employeur à prouver l’indisponibilité d’un Français pour le poste en question.
Depuis son annonce le 21 septembre dernier, ce projet a suscité plusieurs questions juridiques, notamment par rapport à sa compatibilité avec la réglementation de L’Union européenne et les conventions internationales qui portent sur l’interdiction de la discrimination fondée sur la nationalité.
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