France

Renaissance : Gabriel Attal dénonce le « mythe de l’homme providentiel » à Arras

Gabriel Attal a présenté son projet de « nouvelle République » lors de la rentrée de Renaissance ce dimanche à Arras, où environ 3.000 personnes étaient réunies. Deux ministres Renaissance démissionnaires, Agnès Pannier-Runacher et Gérald Darmanin, étaient présents au premier rang, tandis qu’un cadre de la direction du parti a commenté que « Consigne a été donné manifestement à haut niveau de ne pas assister au discours ».


« Nous ne sommes plus en 2017, ni en 2022 ». Gabriel Attal a posé les jalons de son projet de « nouvelle République » lors de la rentrée de Renaissance ce dimanche à Arras. Environ 3.000 personnes étaient présentes pour écouter le discours de l’ancien Premier ministre, bien que plusieurs figures marquantes aient brillé par leur absence.

Certaines ont invoqué les Journées du patrimoine pour regagner leur circonscription, tandis que d’autres ont choisi de ne pas assister à l’événement. Seuls deux ministres démissionnaires de Renaissance, Agnès Pannier-Runacher et Gérald Darmanin, étaient assis au premier rang. Cette situation s’explique par les propos plutôt critiques relayés au cours de la semaine par l’entourage de Gabriel Attal, annonçant un « discours fondateur » d’un « homme libre », alors que les relations sont au point mort avec le chef de l’État.

« Une consigne a manifestement été donnée à un haut niveau pour ne pas assister au discours », a observé un cadre de la direction du parti. Gabriel Attal « a le droit d’affirmer une ambition présidentielle », mais « on ne veut pas que ce parti devienne un parti de rupture avec le président », a précisé un des dissidents.

À la tête du parti présidentiel depuis un an, Gabriel Attal a tout de même persévéré. « Nous ne sommes pas audibles si nous ne reconnaissons pas la réalité : l’origine première de cette instabilité, c’est la décision de dissoudre l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré sous des applaudissements peu enthousiastes, en contraste avec les « Attal, président » régulièrement scandés par les jeunes du mouvement. « Cessons de croire au mythe de l’homme providentiel et acceptons de partager le pouvoir. Cessons de croire qu’une personne peut tout avoir et tout décider », a-t-il insisté.

Le secrétaire général s’est principalement tourné vers la prochaine échéance présidentielle, promettant de construire « une nouvelle République » où « tout sera refondé ». Il a soutenu que « le financement du modèle social n’empêchera pas les salaires d’augmenter sous le poids des cotisations », jugeant crucial de questionner « jusqu’à la notion de temps de travail ».