Réforme des retraites : Suspension sans effet sur les carrières longues.

Le dispositif « carrières longues » permet de partir avant l’âge légal de 64 ans si l’on a commencé à travailler avant 16, 18, 20 ou 21 ans. En 2024, sur les 652.000 retraites personnelles attribuées au régime général, on décomptait 118.252 retraites « carrière longues », soit 18 % du total, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV).

Mauvaise surprise pour des dizaines de milliers de personnes ayant commencé à travailler jeunes. Les bénéficiaires du dispositif « carrières longues » ne seront pas concernés par la suspension de la réforme des retraites, a appris l’AFP vendredi d’une source proche du dossier. Cela confirme une information du journal *Le Parisien*. Le dispositif « carrières longues » permet de partir avant l’âge légal de 64 ans si l’on a commencé à travailler avant 16, 18, 20 ou 21 ans.

En 2024, sur les 652.000 retraites personnelles attribuées au régime général, 118.252 retraites « carrière longues » ont été recensées, soit 18 % du total, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV).

La suspension de la réforme des retraites, intégrée au projet de loi de budget de la Sécurité sociale, n’affectera pas ces futurs retraités, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.

**Non-inclusion de dizaines de milliers de personnes**

La suspension toucherait « seulement le droit commun, les carrières longues ne sont pas impactées », a également indiqué le responsable de la CFTC, Cyril Chabanier, à l’AFP, à l’issue d’un entretien au ministère du Travail vendredi après-midi. Cyril Chabanier a exprimé ses « doutes » concernant les modalités d’application de cette suspension. « Les salariés des générations 1964 et 1965 ont déjà commencé à partir en carrières longues. Il n’est donc pas simple d’adapter ce dispositif », a commenté Yvan Ricordeau de la CFDT auprès de l’AFP.

Les générations 1964 et 1965 sont les seules qui, grâce à la suspension annoncée par le gouvernement Lecornu, pourraient travailler un trimestre de moins que prévu initialement dans le cadre de la réforme des retraites de 2023. Pour Denis Gravouil de la CGT, « ce serait un nouveau scandale dans le scandale », si les « carrières longues » devaient être exclues de la suspension. « Il y a déjà une entourloupe avec cette suspension qui n’est qu’un décalage d’un an en réalité », a-t-il souligné.