France

Réforme des retraites : La grève des éboueurs reconduite jusqu’à lundi à Paris

Les poubelles vont continuer à s’accumuler dans la capitale. Ce mardi matin, les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris, mobilisés contre le projet de réforme des retraites, ont voté la poursuite de la grève « au moins jusqu’au 20 mars », lors d’une assemblée générale sur le site d’incinération d’Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.

« Nous avons voté la reconduction de la grève au moins jusqu’au 20 mars », a déclaré Julien Lejeune, agent de maîtrise assainissement à la Mairie de Paris et délégué CGT, qui tient le piquet de grève de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, alors que quelque 6.600 tonnes de déchets étaient recensées dans la capitale au 9e jour de la grève.

Trois incinérateurs et un site de transfert à l’arrêt

Les agents municipaux en charge de la propreté de la capitale sont déterminés à ne pas céder face au projet de réforme des retraites porté par le gouvernement.

Outre Ivry, deux autres incinérateurs sont également à l’arrêt, à Issy-les-Moulineaux (92) et Saint-Ouen (93), alors que le quatrième, site de transfert, situé à Romainville (93), est saturé. La Mairie de Paris, qui gère le ramassage des ordures ménagères dans la moitié des arrondissements, s’est dite « solidaire » du mouvement social.

Une position attaquée par le ministre des Transports Clément Beaune qui a déclaré mardi matin sur France 2 attendre de la maire de Paris Anne Hidalgo « qu’elle engage des réquisitions », une mesure rejetée par la Mairie de Paris qui assure que cette mesure ne peut être prise juridiquement « que par l’Etat ».

Des mesures palliatives pour les points d’urgence absolue

Sollicité par des journalistes, le premier adjoint Emmanuel Grégoire s’est voulu rassurant, affirmant que la Ville « met en place des mesures palliatives, comme le déploiement de bennes et caissons, pour gérer les points d’urgence absolue » et que « c’est plus que le service minimum qui est assuré ».

Les éboueurs et agents d’assainissement, dont l’espérance de vie est inférieure de deux ans à la moyenne des Français, devraient partir à la retraite à 59 ans au lieu des 57 actuels si la réforme est votée.