France

Réforme des retraites : Gérald Darmanin accuse la gauche de vouloir « bordéliser le pays »

Le ministre de l’Intérieur ne mâche pas ses mots. Alors que la réforme des retraites arrive au Parlement lundi, Gérald Darmanin a dénoncé « le profond mépris de la valeur travail » d’une partie de la gauche, qu’il accuse dans un entretien au Parisien de chercher « à bordéliser le pays ». « Pour mettre notre système des retraites à l’équilibre, oui, il faut travailler plus. Il ne faut pas dire autre chose et l’assumer », déclare-t-il, fustigeant « ceux qui pensent qu’il faut travailler de moins en moins et défendent le droit à la paresse » comme l’écologiste Sandrine Rousseau.

« La majorité du président de la République défend le travail, les valeurs de l’effort, de mérite et d’émancipation » à l’opposé du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon et ses amis qui prônent « une société sans travail, sans effort », insiste-t-il. Voyant dans « ce gauchisme paresse et bobo » la preuve d’un « profond mépris de la valeur travail que défendent les ouvriers et les classes populaires », le ministre dit faire la distinction avec « une gauche traditionnelle, des syndicats, qui portent des combats pour sauver les emplois ».

Un clin d’œil à trois jours d’une nouvelle journée de manifestations contre la réforme et le report de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans. En revanche, les milliers d’amendements déposés par les partis de gauche à l’Assemblée démontrent selon lui que leur alliance, la Nupes, « est une arnaque » qui « ne cherche qu’à bordéliser le pays ». Le ministre n’épargne pas non plus Les Républicains « qui voulaient la retraite à 65 ans » à l’élection présidentielle. « Pourquoi certains auraient-ils des doutes aujourd’hui ? Ils auraient menti aux Français pendant la dernière campagne ? », lance-t-il.