France

Réforme des retraites : Emmanuel Macron dit ne pas « sous-estimer » le « mécontentement » des Français

Emmanuel Macron a déclaré aux syndicats que « le gouvernement est, comme il l’a toujours été, à votre écoute » sur la réforme des retraites, tout en soulignant qu’elle s’imposait, et assuré ne pas « sous-estimer » le « mécontentement » et les « angoisses » des Français.

Le dialogue est toujours ouvert pour  « trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite », a répondu le chef de l’Etat dans une lettre à l’intersyndicale datée de jeudi.

« Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite », a riposté le président dans sa missive, dont le contenu avait été révélé en premier par TF1/LCI.

Le « silence » du président, un « problème démocratique »

Les syndicats avaient demandé dès mardi soir à être reçus par Emmanuel Macron « pour qu’il retire sa réforme » des retraites, pointant la forte mobilisation dans la rue contre le projet et estimant que le « silence du président de la République constitue un grave problème démocratique ».

Une demande qu’ils ont réitérée jeudi dans une lettre. L’exécutif avait déjà opposé une fin de non recevoir à cette demande mercredi en soulignant que la porte du ministre du Travail Olivier Dussopt restait en revanche ouverte.

Emmanuel Macron a insisté sur son « attachement au dialogue » mais aussi estimé que l’heure était au « temps parlementaire », après les « concertations menées » par la Première ministre Élisabeth Borne et les aménagements déjà apportés au texte. « Depuis mon élection j’ai toujours montré mon attachement au dialogue avec les Français comme avec les organisations syndicales et professionnelles », écrit-il.

« En tant que garant des institutions, il est de mon devoir de préserver ce temps parlementaire qui se déroule actuellement », a-t-il ajouté, assurant que « tous les points de vue sont exprimés » dans les deux chambres. « Vous exprimez avec force votre désaccord avec ce projet de loi et avez organisé des manifestations dans un esprit de responsabilité qui vous honore », poursuit le chef de l’État. « De nombreuses avancées ont été réalisées, y compris sur la question de l’âge légal en renonçant à le porter à 65 ans », pointe-t-il toutefois.