France

Réforme des retraites : Des dizaines de blocages et de manifestations devant des lycées et des universités

Les étudiants continuent de manifester contre la réforme des retraites. Ce jeudi, à l’appel de différentes organisations de jeunesse, des dizaines de lycées et établissements universitaires sont le théâtre d’actions de protestation contre la réforme des retraites dans toute la France, a constaté l’AFP.

A Paris, l’accès à plusieurs lycées était barré par des jeunes, souvent juchés sur des poubelles, notamment à Louis-le-Grand (5e arrondissement), Rodin (12e), Jules Ferry (9e), Racine (8e), Bergson ou Brassens (19e). Devant Louis-le-Grand, 150 à 200 personnes étaient rassemblées, avec des pancartes « Macron démission » ou « La retraite avant l’arthrite », scandant « Paris, Paris soulève-toi », selon une journaliste de l’AFP. « On est en désaccord avec différentes actions du gouvernement, dont l’utilisation abusive du 49.3 », a déclaré Emma, élève de khâgne, 19 ans.

« 77 incidents dans des lycées en France »

Contacté par l’AFP, le ministère de l’Education nationale faisait état jeudi midi de « 77 incidents dans les lycées en France : 27 blocages, 37 blocages filtrants, neuf tentatives de blocages et quatre autres formes de perturbation telles que des rassemblements ou une coupure de courant localisée sur un établissement ». Devant Louis-le-Grand, 150 à 200 personnes étaient rassemblées, avec des pancartes « Macron démission » ou « La retraite avant l’arthrite », scandant « Paris, Paris soulève-toi », selon une journaliste de l’AFP.

« On est en désaccord avec différentes actions du gouvernement, dont l’utilisation abusive du 49.3 », a déclaré Emma, élève de khâgne, 19 ans. « Depuis une semaine, on note une effervescence populaire car le 49.3 ne passe pas. On continue à se battre, on n’a pas le choix », déclare à l’AFP Manès Nadel, responsable fédéral Paris de La Voix lycéenne. Le syndicat étudiant L’Alternative comptabilisait quelque 80 écoles et universités mobilisées en France, dont une soixantaine bloquée au moins partiellement ou occupés.

Des blocages dans toutes les grandes villes de France

La fac de droit d’Assas, à Paris, était notamment bloquée pour la première fois depuis le début du mouvement sur les retraites, avec une centaine d’étudiants présents devant une banderole « Grève générale, Assas la rouge », rapporte l’AFP. A Marseille, un rassemblement s’est tenu sur le parvis du lycée Thiers (centre-ville) et les accès à la fac Saint-Charles sont bloqués. « Il y a beaucoup de colère, en raison aussi de la garde à vue d’étudiants et de la répression policière », témoigne Grégoire, étudiant en informatique.

A Lyon, la direction de l’Ecole normale supérieure (ENS) a annoncé l’annulation des cours après le blocage de l’accès à deux sites. A Toulouse, l’entrée de l’université de Toulouse-Mirail était elle aussi bloquée, selon des étudiants sur place, tout comme Sciences po Toulouse, l’école d’ingénieurs Insa et le lycée Saint-Sernin (centre-ville). Les deux autres facs de la ville fonctionnent en revanche – malgré un vote d’étudiants en AG la veille – en raison d’un nombre insuffisant d’étudiants mobilisés. A Rennes, plusieurs lycées étaient bloqués et les cours suspendus à l’université de Rennes-2, fer de lance de la contestation.