France

Réforme des retraites : De retour dans la rue mardi, les syndicats veulent frapper plus fort

Galvanisés par le succès de leur première mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats appellent à de nouvelles manifestations partout en France mardi et menacent de grèves en février, mais la Première ministre s’est montrée ferme ce dimanche sur le report de l’âge de départ à 64 ans : il n’est « plus négociable ».

La jauge fera-t-elle la loi ? Après leur tour de force du 19 janvier (1,12 million de manifestants selon Beauvau, plus de deux millions d’après les organisateurs) les huit principaux syndicats français ont appelé « à se mobiliser encore plus massivement le 31 ». Mais après cette première journée réussie, « la barre a été placée haut », note le politologue Dominique Adolfatto, et les syndicats « ne peuvent pas se permettre un faux pas ». Ces derniers se montrent plutôt confiants. « Nous sommes bien partis pour être plus nombreux », assure ainsi Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. Espoir conforté par des sondages attestant d’un rejet croissant de la réforme dans l’opinion.

Population très défavorable

« La population est très défavorable au projet et cet avis tend à prendre de l’ampleur », constate aussi le numéro un de la CFDT, Laurent Berger. Qui met en garde l’exécutif : ne pas tenir compte des mobilisations « serait une faute ». En réponse à cette défiance grandissante, la majorité tente de faire de la « pédagogie ».

Dans un entretien à franceinfo diffusé dimanche matin, la cheffe du gouvernement se montre ouverte à une discussion sur une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » obtenus par les femmes au cours de leurs carrières.

De nombreuses perturbations attendues mardi

Si le LFI Jean-Luc Mélenchon a suggéré samedi aux syndicats d’organiser prochainement une « très grande marche » un weekend, c’est dès ce mardi que la participation sera scrutée dans les nombreux rassemblements (plus de 200) prévus. A Paris, le parcours doit cette fois-ci s’achever aux Invalides, tout près de l’Assemblée nationale, où l’examen du projet de loi aura débuté lundi en commission.

Chez les che préfère « garder l’opinion » de son côté. « Le niveau d’efficacité syndicale ne se mesure pas au niveau d’emmerdements concrets pour les citoyens », explique M. Berger, qui ne veut pas non plus multiplier les journées d’action « car de nombreux travailleurs ne peuvent pas tenir sur un rythme aussi intense ». « Une ou deux démonstrations de force » supplémentaires suffiront selon lui à faire entendre raison à l’exécutif. Reste à en convaincre les autres leaders syndicaux, qui se réuniront mardi soir au siège de Force ouvrière.

Grèves dures ou en douceur ?

Chez les cheminots, ce sera le 7 et le 8, prélude à un préavis reconductible «dès la mi-février», ont prévenu la CGT et SUD. En plein pendant les vacances d’hiver et son grand weekend de chassé-croisé du 18-19.

Mais la CFDT préfère «garder l’opinion» de son côté. «Le niveau d’efficacité syndicale ne se mesure pas au niveau d’emmerdements concrets pour les citoyens», explique M. Berger, qui ne veut pas non plus multiplier les journées d’action «car de nombreux travailleurs ne peuvent pas tenir sur un rythme aussi intense». «Une ou deux démonstrations de force» supplémentaires suffiront selon lui à faire entendre raison à l’exécutif. Reste à en convaincre les autres leaders syndicaux, qui se réuniront mardi soir au siège de Force ouvrière.