France

Réforme des retraites à Rennes : Les vigiles du nouveau Mama Shelter agressés par des casseurs

Dans le langage des manifestants radicaux, on appelle ça « une action ». Mais à voir les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on peut ici parler d’une attaque. Mercredi, deux agents de sécurité de l’hôtel Mama Shelter ont été violemment pris à partie par des casseurs après la manifestation contre la réforme des retraites. Les deux hommes ont été frappés et ont été visés par des jets de projectiles alors qu’ils tentaient d’empêcher les manifestants de pénétrer dans l’établissement. Sur les images prises par un riverain, on peut voir les deux hommes recevoir des pavés et des chaises balancés par des manifestants cagoulés. Ces derniers tentaient de s’en prendre aux vitres du tout nouvel hôtel 4 étoiles de la place des Lices. Une scène aussi violente que rare. D’ordinaire, personne n’oppose de résistance aux casseurs. 

D’après les informations du Télégramme, les deux hommes ont été blessés à coups de marteau. Une machette a même été utilisée et l’un des agents a été coupé à l’oreille. Selon lui, il aurait ramassé la machette par terre avant de s’en servir pour faire reculer les manifestants. L’un des agents a également renvoyé les projectiles qui lui étaient balancés vers les manifestants, touchant certains.

« Ça aurait pu être bien plus grave »

Interrogée, la police a confirmé les faits et expliqué qu’elle était intervenue « au plus vite » pour éloigner les individus radicaux. « On a empêché que la situation ne dégénère. Ça aurait pu être bien plus grave », reconnaît le directeur de la sécurité publique Luca Togni. Ouvert le 2 mars, l’hôtel de 119 chambres a sans doute limité les dégâts grâce à l’intervention des deux vigiles. D’après Le Télégramme, ces derniers envisagent de porter plainte.

Entre 7.500 (selon la préfecture) et 15.000 personnes (selon les syndicats) ont défilé à Rennes pour cette 8e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Des incidents ont éclaté le long du parcours sous l’influence de « 800 jeunes dont 400 ultras » selon le préfet Emmanuel Berthier. Ce dernier a précisé que les forces de l’ordre avaient procédé à 23 interpellations. Dix-huit personnes étaient toujours en garde à vue. Trois policiers et un manifestant ont été blessés selon les autorités.